L'histoire :
Jadis, ils étaient cinq héros au service de la princesse Cassia, héritière du trône de Pesch. Ils soignaient, pacifiaient, guerroyaient, combattaient des dragons et menaient les armées du royaume à la victoire face aux forces démoniaques. Mais à la mort de la princesse, les « preux » se séparèrent et tombèrent dans l’oubli. Vingt ans plus tard, quatre d’entre eux, Sarabella, Velinor, Holmeter et Thespie, sont devenus formateurs dans le petit village de Fondletang. Trois jeunes élèves, Tomas, Lamia, Ephraïm et Iris, sont leurs apprentis et tentent de mettre en pratique leurs leçons de combat, de sortilèges ou de potions. Mais un jour, un coursier apporte une missive aux anciens héros, de la part du cinquième, Abélard. A peine l’ont-ils lue, qu’ils se mettent en route pour une mission secrète. Ils promettent à leurs apprentis d'être de retour dans moins d’un mois. Hélas, trois mois plus tard, ils ne sont toujours pas revenus. Les apprentis décident donc de partir à leur recherche, emplis de préjugés sur les formidables aventures qui les attendent… mais hélas pas du tout au point sur leurs compétences respectives. A l’aube, ils prennent la direction de la capitale, à travers la dangereuse forêt des cauchemars. Deux heures plus tard, ils doivent déjà combattre un groupe de créatures anthropophages à moitié végétales, les vénéfiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album en one-sot des Apprentis propose une grande (93 pages !) aventure d’heroïc-fantasy jeunesse, dans la même veine que les Lanfeust et Trolls de Troy – quoiqu’un chouya plus jeunesse tout de même. Ici, un groupe de quatre jeunes apprentis plutôt incompétents décident de partir au secours de leurs formateurs, d’anciens grands héros devenus pas mal rouillés. Cela se déroule dans monde de légendes plein de créatures zarbis et dangereuses, où la magie a largement cours. A plusieurs reprises, le scénariste Olivier Gay fait d’ailleurs des « virgules » en proposant des fiches sur les sorts possibles, leurs origines et leurs conséquences. Comme il fallait s’y attendre, nos apprentis enchainent alors les maladresses, les erreurs, tombent dans les chausse-trapes, se confrontent à des ennemis qu’ils ne voient pas venir, le tout dans une bonne humeur humoristique aux frontières de la parodie, et avec une bonne étoile qui leur permet toujours de s’en tirer providentiellement. Pour ce registre de la fantasy humoristique, le dessinateur Olivier Boiscommun rompu au registre de l’heroïc-fantasy, fait évoluer son trait, plus fun, plus récréatif, plus contrasté dans les couleurs (signées Aurélie F.Kaori). Les rebondissements sont certes cousus de fil blanc, déjà vus, sommaires ou « faciles », mais le public cible n’en tiendra pas rigueur et passera assurément un bon moment de divertissement.