L'histoire :
Lucy et Pierre sont deux nouveaux stagiaires qui viennent d’intégrer une équipe chargée de faire de d’archéologie préventive. A la base, ils n’y connaissent vraiment rien à l’archéologie. Notamment, ils ne comprennent pas les nombreux acronymes qu’utilise Jean Tipon, leur responsable de secteur. Lucy s’imaginait déjà chasseuse de trésors, façon Lara Croft ou Indiana Jones… Elle apprend, déçue, que le bonheur de l’archéologue se trouve parfois dans un minuscule morceau d’os moisi. Pierre, lui, a tendance à reconstituer les panneaux antiques en terre cuite façon Picasso… Ils découvrent tous les deux que le métier d’archéologue consiste le plus souvent à gratter la terre pendant des heures. Il n’y a que l’outil qui varie : c’est tantôt avec une truelle, tantôt avec une pioche, tantôt avec une pelleteuse hydrolique. Leurs maîtres de stage leurs montrent que l’archéologie consiste à archiver et répertorier très précisément les éléments trouvés au sein de gigantesques bibliothèques. On leur explique aussi l’importance d’utiliser les outils de sécurité : chaussures renforcées, lunettes pour éviter les projections, masque pour se protéger de la poussière… Mais ils n’entendent pas ces explications car ils ont mis les bouchons d’oreilles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les arkéos est une série nouvelle venue au sein de la galaxie « Apprendre en s’amusant » de chez Bamboo. Comme son nom l’indique, il s’agit ici de faire découvrir les réalités de l’archéologie au jeune public. Comme souvent avec les recueils de gags thématiques chez Bamboo, la vocation didactique est bien présente… l’humour beaucoup moins. Le scénariste Jean-Luc Garréra a été associé à un authentique archéologue sous le pseudo d’Alkéo. Malgré la nécessité d’amuser (légèrement), ce dernier a particulièrement veillé à la transmission réaliste de son métier. Ainsi l’album montre-t-il le vrai visage de l’archéologie, bien loin des clichés de cinéma façon Indiana Jones. Car tous les archéologues n’explorent pas la pyramide de Khéops. La plupart du temps, ils restent dans leur pays et sondent préventivement des champs ou des sous-sols avant d’y implanter des grandes surfaces. Les terrains de fouilles sont cela dit présentés ici de manière variable, tout comme les ressorts comiques. Certains gags sont issus d’authentiques anecdotes (ils sont alors estampillés « Arkéofact »). Au dessin, Cédric Ghorbani est rompu au registre comique (Les cyclistes, les astromomes). Il parvient à allier la légèreté du ton, le trait caricatural et la précision des outils, ce qui n’a pas dû être une mince affaire. Un cahier final pédagogique, pour découvrir le métier d’archéologue, conclut ce (premier ?) tome.