L'histoire :
Paris, à proximité du Sacré-Cœur, une chatte se réveille tranquillement dans son panier. Affamé, cette dernière se dirige vers sa gamelle et la retrouve vide. Elle se met à miauler afin d’alerter ses maîtres mais se rend compte qu’ils sont mystérieusement absents. Au même moment, non loin de là, un chien fait ses besoins, puis retourne gratter à la porte de son maître afin qu’il le fasse rentrer... mais cela reste vain. Un pigeon qui passe par là lui annonce alors qu’il vient de survoler l’intégralité de la ville et que les hommes ont tous intégralement disparu ! Plus un seul humain dans les environs !! Rapidement, la loi du plus fort se met en place. Les chats sauvages attaquent les oiseaux, les gros chiens s’en prennent au plus petit… Venue jeter un œil à l’extérieur, la chatte rejoint la discussion entre le chien et le pigeon. Le volatile conseille alors aux deux animaux « domestiqués » de se trouver un abri, car ils n’ont pas le profil pour survivre là où règne la loi de la jungle ! La chatte propose ainsi d’aller chez sa nounou qui, non seulement, possède tout ce qu’il faut comme nourriture pour chat et pour chien, mais qui a en plus l’avantage d’habiter à proximité. Escortés par le pigeon, les deux animaux domestiques arrivent en lieu sûr, suivis de près par un sanglier lui-même suivi par une vache…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On connaissait déjà la série Seuls de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti, dans laquelle des enfants apprennent à (sur)vivre sans les adultes. Aujourd’hui, Karinka et Christophe Cazenove nous proposent de découvrir, sur le même principe, la survie d’animaux citadins dans un Paris totalement vidés de ses hommes. Comme dans la série précitée, les humains ont en effet disparu précipitamment et mystérieusement, sans laisser ni trace ni explication. La loi du plus fort prévaut dès lors et seuls les meilleurs survivront ! Pour cette première partie, les auteurs se contentent de mettre efficacement en place les cinq animaux principaux avec leurs particularités au sein d’évènements somme toute classiques, mais néanmoins intéressants. En sus, le cliffhanger pour nous appâter en attendant la suite de l’aventure est alléchant. Pour mettre en images cette intrigue originale, Jytéry quitte l’univers des animaux marins pour se consacrer aux terrestres. Il offre ainsi à chaque personnage animalier une vraie gouaille, les rendant aussi inimitables qu’identifiables. Le tout se déroule au sein de décors riches et variés où seul le cadrage de certaines cases pose parfois problème. L’ensemble est mis efficacement en couleurs par l’inévitable duo Mirabelle et Alexandre Amouriq. Sans être révolutionnaire, cette première partie est plutôt amusante. Reste à voir comment évoluera le scénario lors du prochain tome…