L'histoire :
Il y a environ 228 millions d’années, un postosuchus (un gros reptile issu d’une ancienne race) tente de croquer le prétentieux représentant d’une espèce nouvellement apparue : un coelophysis (l’un des premiers dinosaures). Plus petit, mais surtout rapide et mieux organisé (il attaque en bande), le coelophysis viendra à bout du reptile. La domination des dinosaures durera ensuite 160 millions d’années…
Un dino carnivore appelle ses potes pour le diner. Ils accourent ravis, avant d’être déçus : ils doivent encore s’épuiser à manger du cou. En effet, la bestiole qui leur sert de repas est un mamenchisaurus, le dinosaure qui a le plus long cou du monde…
Le T-Rex se balade à travers les paysages du crétacé et interroge quelques congénères en leur demandant à chaque fois leur poids. Le tricératops répond 8 tonnes, c’est trop lourd ; l’euoplocephalus et sa puissante queue en forme d’enclume, n’en parlons même pas… Même le parasaurolophus et ses 2 tonnes sont trop pour lui. Car le T-Rex a juste besoin de manger entre 80 et 100 Kg de viande par jour. Il jette donc son dévolu sur la bestiole qui correspond pile à ces mensurations, un innocent stegoceras…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La première historiette nous le rappelle : la domination des dinosaures sur notre Terre a duré environ 160 millions d’années – autant dire une éternité, comparée aux quelques milliers d’années de domination par l’homme moderne. Ces 160 millions d’années ont permis à une impressionnante quantité de bestioles effroyables d’émerger et d’évoluer, avec des morphologies multiples et stupéfiantes, généralement prescrites par leur environnement. Cette série humoristico-didactique a donc de nombreux tomes devant elle avant de pouvoir faire le périmètre de la question ! Les dinosaures d’Arnaud Plumeri et Bloz proposent en effet de mettre en exergue, par un prisme humoristique léger, les caractéristiques parfois biscornues des grands sauriens (untel aurait eu une crête colorée, untel une toison plumée…). Comme pour les deux premiers opus, ce troisième recueil de « gags » en une planche alterne fiches techniques et anecdotes scientifiques. Certes, on ne peut pas réellement parler de gags bidonnants : en terme de pure percussion comique, c’est plutôt consensuel mou. Néanmoins, la démarche pédagogique demeure tout à fait louable et profitable, car elle s’accompagne d’un encadrement universitaire à la pointe des récentes découvertes (le fémur géant à Angeac, par exemple, ou les révélations des dinos à plumes en Chine). Les propos insistent d’ailleurs régulièrement sur les permanentes remises en question de la science sur le sujet. En clins d’œil, à partir de son coup de crayon dynamique idoine, Bloz en profite pour caricaturer son confrère Mazan (p.31), qui se voue dernièrement à l’illustration dans ce domaine, ainsi que le paléontologue Ronan Allain. Une série à poursuivre sur le site www.lesdinosaures.net...