L'histoire :
À la joaillerie Verne, le malfrat Lucien Rémusat surnommé « Le Fennec » et ses deux associés viennent de tuer le concierge et le chef d’atelier afin de voler cinq croix de grande valeur destinées au Tsar russe. Valentin, apprenti joaillier de la maison Verne, a pourtant tout fait pour les empêcher quand il a compris qu’ils ne se contenteraient pas de voler. Mais seul contre trois, il n’a rien pu faire ! Une fois le méfait accompli, Lucien part avec les bijoux afin de trouver un acheteur. Il demande à ses deux acolytes d’emmener Valentin au bordel qui leur sert de quartier général et de décider avec « Zoizeau », sa femme, comment ils le puniront. Pendant ce temps, Louise Pommeraye, la fille adoptive de Morchard, le chef d’atelier chez Verne, découvre que son mystérieux sauveur n’est autre qu’Henri Delaroche, inspecteur des Brigades du Tigre. Ce dernier la suivait depuis quelques temps, car il la soupçonnait d’être la complice du Fennec avant de comprendre que le vrai coupable était Valentin. Ces révélations sont interrompues par un collègue de Delaroche qui lui apprend que Rémusat va agir ce soir. En compagnie des deux inspecteurs, Louise se rend le plus rapidement possible vers la boutique Verne. Mais avec les rues inondées à cause d’une pluie incessante qui a fait déborder la Seine, ils arrivent trop tard ! Qu’à cela ne tienne, Louise sèche ses larmes et décide d’accompagner les deux hommes afin de venger son père adoptif…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tome précédent se concluait avec le vol des bijoux destinés au Tsar de Russie et le meurtre du père adoptif de l’héroïne. Cette seconde et dernière partie reprend exactement au même endroit, avec les malfrats s’échappant dans deux directions différentes, pendant que Louise découvre ce que le lecteur savait déjà, à savoir que son protecteur est en fait un éminent inspecteur des Brigades du Tigre (Georges Clemenceau). Une fois ces différents points mis au clair, la traque pour arrêter les voleurs peut commencer... mais dans un Paris inondé à cause des fortes pluies et du débordement de la Seine (la célèbre crue de 1910 !), la course-poursuite se transforme rapidement en un parcours du combattant. Bref, cette seconde partie est aussi rythmée que plaisante et elle est loin d’être linéaire, car Patrick Ordas a réservé quelques surprises de taille au fil de l’intrigue. Aux dessins, Nathalie Berr livre de splendides graphismes offrant une véritable plus-value à cet univers humide. Si les décors sont plaisants, les personnages ne sont pas en reste avec un gros travail au niveau de leurs apparences et expressions. Au final, ce diptyque propose une aventure agréable mélangeant classiquement mais efficacement Histoire et fiction.