L'histoire :
Boulard a l’impression que les profs ne sont pas vraiment ravis de le voir à la rentrée. Les autres camarades tentent de le rassurer en disant qu’il exagère. Il est vrai que certains profs rêvent de s’en débarrasser, avec des moyens plus sophistiqués les uns que les autres. Cependant, Boulard peut aussi servir. Quand les syndicats tentent de trouver un point d’accroche pour avoir une prime de pénibilité, tout le monde essaie de trouver des arguments. Mais celui qui met tout le monde d’accord, c’est le fait de supporter Boulard en cours ! D’ailleurs, l’incorrigible garnement a tenté de faire son malin auprès du prof d’histoire, M. Polochon. Il est tout fier de dire que l’IA est beaucoup plus efficace que n’importe quel cours et que n’importe quel travail qu’on peut leur demander. Le professeur ne se laisse pas désarçonner et il répond tranquillement en utilisant l’IA. Il lui demande ce que doit obtenir un élève comme note quand il utilise l’Intelligence Artificielle. La réponse est sans appel et remet Boulard à sa place.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Les profs a beau avoir 27 tomes au compteur, elle ne prend pas une ride. Et même si on annonce la retraite de l’un d’entre eux, cela ne change absolument rien. Au contraire, la série se bonifie et ce tome renoue avec l’humour et le rire. Pas seulement sur les chutes, mais aussi dans les cases, en exploitant bien les caractéristiques de chacun des personnages. Erroc et Sti ont en plus la bonne idée de faire progresser certains personnages, ce qui donne l’impression de suivre une série à rebondissements. Ainsi, l’on retrouve avec plaisir les frasques amoureuses de Boulard (avec la fille la plus douée du bahut), tandis que le bébé de Polochon grandit. Mais dans l’évolution chronologique, les auteurs ont osé l’impensable : Maurice part à la retraite ! Pire que tuer un personnage, mettre un prof à la retraite est un crime ! Pourtant, cet événement donne lieu à de très nombreuses planches fun et originales. Cette sensation est d’ailleurs racontée dans ce qui est sûrement le record de nombres de pages pour une saynète. Simon Léturgie reste égal à lui-même en dessinateur appliqué et talentueux, qui mérite bien un 20/20 dans l’exercice, tant son travail reste de grande qualité. A noter que les dernières pages sont consacrées à un défi graphique entre prof, blogueur, dessinateur et l’équipe de la série. Un concept un peu particulier, qui détone un peu par rapport à la qualité de l’ensemble. Mais pas de quoi baisser l’excellente note qu’obtient ce tome.