L'histoire :
Alors que tous les pensionnaires d’« Hosannah », la maison de retraite autogérée par ses propres résidents, sont réunis au « jardin des souvenirs » afin de rendre un dernier hommage à René, récemment décédé. L’aide-soignante et femme de ménage Nafi préfère rester à la maison de repos afin de repeindre la chambre avant l’arrivée du nouveau résident. C’est ainsi qu’elle tombe sur le testament de René et ses dernières volontés. Ni une, ni deux, elle court à l’enterrement pour prévenir tout le monde. Dans sa lettre, René annonce son désir de voir ses cendres dispersés à Lourdes. Chez les pensionnés, personne ne se montre très motivé à l'idée de se lancer dans ce pèlerinage... jusqu’au moment où ils entendent la seconde partie de la lettre. En effet, en conclusion, René annonce qu'il légue la totalité de sa fortune à Hosannah lorsque sa dernière volonté sera exaucée. À ces mots, tous les pensionnés se préparent fissa et montent dans le bus en entonnant de joyeuses chansons comme un jour de fête ! Néanmoins, la route est longue et rapidement tout le monde réclame un arrêt pipi en urgence. À peine stoppé à une aire de repos, ça se bouscule dans le bus pour sortir et être le premier à se soulager. Seul Miche prend tout son temps pour sortir à la grande surprise du chauffeur de bus. Il lui explique alors qu’il a décidé d’user d’une autre technique. Il s’est directement soulagé dans son pantalon et va maintenant en prendre un de rechange dans sa valise…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Toujours à la barre du scénario, le duo composé de Sti et Hervé Richez propose un second volet de gags sur leur bande de joyeux retraités. Hélas, on a de nouveau droit à des historiettes très classiques et peu percutantes. On est assez loin de la qualité de l'autre série gériatrique Les vieux fourneaux, en comparaison. Les auteurs tentent bien d’insuffler de la nouveauté en créant un fil rouge autour du périple vers Lourdes, mais ce dernier se déroule quasi entièrement dans le bus et les gags sont peu inspirés et manquent de fraîcheur. Entre le vieux qui s’urine dessus, le chauffeur qui dégivre son pare-brise avec un dentier ou encore les retraités qui se voient offrir du viagra pour leur donner la motivation de pousser le derrière du bus, les chutes sont vraiment faiblardes. Bref, les gags sont oubliables et le dessinateur Juan a beau tout faire pour sauver le coup en offrant des graphismes humoristiques franco-belge de bonne facture, l’ensemble n’est pas très convaincant. Difficile, dès lors, pour cette série de survivre dans la pléthore de séries humoristiques déjà présentes au sein du catalogue Bamboo. Il y a de quoi être déçu à la lecture de cette série. Encore plus quand on connait le talent et le pedigree des deux scénaristes.