L'histoire :
Le bandit El Garrera vient de piller une banque. Tandis qu’il s’enfuit en tirant des coups de révolver en l’air, tout fier de son forfait, le jeune Jack tente de l’arrêter. Or Jack ne parvient pas à dégainer son flingue. Au lieu de cela, il se tire une balle dans le pied alors que l’arme est encore dans son holster. Evidemment, il a encore laissé trainé des chewing-gums dans cette gaine, qui ont fondu sous l’effet de la chaleur…
Le Dr Medock est arrivé en ville avec sa charrette, pour y vendre ses élixirs qui soignent officiellement tout type de maux. Tandis qu’il fait bruyamment sa promo en haranguant la population, Jack lui réclame une potion pour son cheval, qu’il trouve perpétuellement trop mou. Pour 47$, le Dr Kelly lui vend donc une potion, que Jack s’empresse d’administrer à Big Belly. Hélas, le cheval se mue instantanément en statut de pierre. Il est donc désormais bien dur…
Emerveillé par un premier prix de 5000$, Jack s’est inscrit à un concours de Rodéo. Il a le dossard n°22 et part sur le dos d’un taureau furibond. Or quand le taureau entend le nom de « Loser Jack » dans le porte-voix du speaker, il en oublie d’éjecter son cavalier et se tord de rire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Autant le registre humoristique déployé par Erroc dans le récent Lucile & l’info est fin et adapté à son sujet, autant avec Loser Jack, le scénariste relâche-t-il ses efforts d’inspiration. Dans ce second recueil de gags, on retrouve logiquement le jeune Jack dans le premier rôle. Celui-ci se rêve en chasseur de prime dans une petite ville de Pistol Rock qui répond à tous les clichés du western d’humour. Jack est petit, jeune, inexpérimenté, maladroit, empoté… bref nul. Donc il n’a aucune chance d’arrêter le moindre bandit… et pourtant ils pullulent dans ce coin de l’Ouest américain. Mais les ressorts comiques sont ici ultra convenus, voire totalement plats. Le propos de Loser Jack ressemble surtout à un gros prétexte permettant à Michel Rodrigue de se faire plaisir à dessiner du western et à y faire figurer sa bande de copains auteurs de la maison Bamboo, sous les traits des bandits. On croise ainsi Sti, Bloz, Garrera, Philippe Larbiet, Roger Widenlocher, Etienne Willem, Phil Fenech, Marko et bien d’autres sous couvert de pseudos. Cela dit, Rodrigue transmet véritablement son plaisir à dessiner ce microcosme et ses personnages. Son dessin est très expressif, vivant et coloré… Et rien que pour l’hallucinante dernière planche, ce tome 2 vaut le détour !