parution 09 juin 2021  éditeur Bamboo  collection Drakoo
 Public ado / adulte  Mots clés Heroic-fantasy

Nécromants T1

Le réveil de l'archimage

Un puissant démon s’est emparé du corps de la nécromancienne Morla. Son frère Acher et ses fantômes incompétents tentent d’empêcher la catastrophe. Débuts dynamiques et drolatiques d’une série de magie, dans le pur esprit Lanfeust.


 Nécromants T1 : Le réveil de l'archimage (0), bd chez Bamboo de Gay, Valentino, Scimia
  • Notre note Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Yellow Star Yellow Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Yellow Star Yellow Star Yellow Star Grey Star

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    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Bamboo édition 2021

L'histoire :

Une équipe de nécromants s’est enfoncée dans la luxuriante et épaisse forêt, en quête d’un fameux mausolée perdu. Comme le permet leurs pouvoirs de nécromants, chacun d’eux est accompagné d’un ou de plusieurs fantômes, qui les aide(nt) dans une compétence donnée. Par exemple, le fantôme du vieux Téodor, expert en langages, tente d’aider le jeune Acher à déchiffrer une inscription sur un mur… en vain. En général, les fantômes qui accompagnent Archer se révèlent un peu nuls à filer des coups de main. En revanche, un fantôme aide Erloch à ouvrir un large portail. Et la troupe se retrouve face à une armée de zombies et de goules belliqueux. Avec l’aide de leurs fantômes (sauf ceux d’Acher, donc), ils parviennent à bout de leurs nombreux ennemis. Ce genre de piège révèle que le fantôme qu’ils sont venus chercher est très puissant. Sans doute un archimage ! Effectivement, une fois trouvé la dépouille, en un petit rituel, l’ectoplasme de Boph-Êt apparait. Or celui-ci est vraiment très puissant. Au point que c’est même lui qui s’empare du corps de Morla, la sœur d’Acher. Boph-Êt déclenche alors l’effondrement de la sépulture. Seul Acher y survit. Mais quand il rejoint la capitale Biblys, il s’aperçoit qu’à travers l’enveloppe charnelle de sa sœur, le démon a déjà bien œuvré sur le plan diplomatique pour assoir ses ambitions politiques…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Au sein de la collection Drakoo, Nécromants est sans doute la série de magie qui s’apparente le plus à ce que produit d’ordinaire le directeur de collection, Arleston, en tant que scénariste. Le lecteur est en effet rapidement initié au mécanisme fantastique des nécromants, au sein d’un monde médiéval-oriental-fantastique. Ici pas d’autres monstres typiques de l’heroïc-fantasy (pas d’orc, d’elfe, de nain…), juste des fantômes et des démons que les nécromants sont sensés contrôler... mais qui, lorsqu’ils sont trop puissants, les contrôlent, eux. C’est d’ailleurs ce qui lance l’intrigue : Boph-Êt, un puisant démon, s’empare du corps de la belle Morla et il l’utilise pour assouvir ses ambitions. Le frangin Acher, looser attachant, fait alors de son mieux pour brider les sombres velléités de Boph-Êt et restaurer l’âme de sa sœur. La formule réunit les mêmes ingrédients qu’un bon vieux Lanfeust : une continuité rythmée d’aventures non-stop, une grande quête à accomplir en toile de fond, un décorum enluminé enchanteur, et surtout, des tas de petites blagues, dans les narratifs ou les dialogues. Comme dans Lanfeust, par exemple, chaque séquence s’ouvre par une large case qui plante le décor d’une ville, un palais, un temple ; et l’encadré narratif campe le contexte avec humour. Les fantômes incompétents d’Acher ajoutent pas mal de causticité, mais le scénariste Olivier Gay s’amuse aussi aux frontières de la parodie. Par exemple, il emprunte des extraits de paroles de chansons cultes (J’ai encore rêvé d’elle, Roméo et Juliette…). Si l’aventure ne révolutionne rien et utilise une recette bien connue, il faut reconnaître que c’est plutôt délassant et divertissant. C’est d’autant plus agréable à suivre que le dessin de Tina Valentino se montre d’une grande richesse. Son univers est cohérent et luxuriant, exotique et féerique, romantique et sanguinolent… Le prochain tome bouclera le cycle et lancera (ou pas) une série au long cours.

voir la fiche officielle ISBN 9782490735167