L'histoire :
Ysabeau l’humaine et Delric l’elfe voleur ont profité des combats entre les trolls de la mère Knosser et les tribus ralliées à Durys pour s’échapper de leur cage. Alors qu’ils arrivent dans les montagnes blanches, ils trouvent le monastère de Dunc dévasté. Le sorcier rouge de Muroc n’a pas fui et se propose d’aider Ysabeau à se plonger dans ses cauchemars afin de les interpréter. Les souvenirs d’Ysabeau reviennent par bribes et se heurtent à un obstacle, comme si la terrible sorcière dont elle était la prisonnière avait créé une barrière occulte autour de sa mémoire. En cherchant dans sa bibliothèque, le sorcier rouge formule l’hypothèse que la sorcière a ouvert des portes aléatoires entre le monde dérivant et celui des humains. Tant que ces portes sont ouvertes, on peut passer d’un monde à l’autre et rapporter des choses ou des créatures puissantes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le sorcier rouge perce progressivement les souvenirs d’Ysabeau : son histoire et celle de sa sœur Robinette commencent à se dessiner. On cerne également les raisons pour lesquelles la sorcière s’en est prise à cette humaine, ainsi que ses terribles desseins pour le monde dérivant et celui des hommes. Blessée dans un combat spectaculaire avec des membres du monde dérivant, la terrible sorcière n’a pour autant pas dit son dernier mot et poursuit sa sinistre quête. Le personnage de Delric évolue : s’il demeure un voleur peu fiable, il semble vouloir se racheter une conduite en aidant sa compagne d’infortune. Le second volume de cette trilogie d’heroïc fantasy tient toutes ses promesses. Le scénario est solide, dense, avec de nombreux rebondissements et des personnages aux caractères affirmés. L’intrigue est plutôt élaborée, tenant le lecteur en haleine. Le cliffhanger laisse présager moultes surprises dans l’ultime volume. Sans que l’humour ait totalement disparu, le ton est moins léger que dans le premier opus. L’illustration de ce monde imaginaire peuplé de créatures étranges est plutôt chiadée. Le soin apporté aux personnages est remarquable avec un trait fin. Le seul bémol est la colorisation parfois un peu criarde.