L'histoire :
Une femme est allongée dans un parc et se questionne. C'est quoi « être une femme » ? Et où commence la féminité ? Ce qui est sûr, c'est qu'à l'arrivée de la ménopause, cette période qu'on nous vend comme sombre et douloureuse, ces questionnements prennent une autre dimension. Avant, on la voyait, cette femme. Maintenant, elle a l'impression de devenir invisible. Alors, pour mieux comprendre ce qui l'attend, elle se rend au parc d'attractions Lifepark. Le roller coaster de la puberté, elle l'a déjà vécu, tout comme le Divorz, ou la Roue-tine. Mais elle n'a pas encore expérimenté le train fantôme En route pour la ménopause. Elle se rend au guichet, où on lui demande son âge : 48 ans. C'est bon, elle peut y aller ! Elle rentre dans le wagon-vulve, et s'apprête à découvrir ce qui se cache sous la période de la ménopause, qui n'est pas simplement l'arrêt des règles, comme on peut souvent l'entendre. En parallèle, un groupe de femmes se retrouve dans un salon pour discuter. Chacune est en train de vivre la ménopause à sa façon. Alors, elles décident d'en parler. Certaines souffrent de bouffées de chaleur, d'autres non. Certaines n'osent pas du tout en parler à leur conjoint, d'autres en parlent ouvertement. Car il y a autant de femmes que de ménopauses...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'autrice Marie Pavlenko s'est associée à la dessinatrice Joséphine Onteniente pour cette bande dessinée dédiée à un sujet invisibilisé dans la société : la ménopause. Ce qui interpelle au premier abord, c'est la couverture, qui ouvre les débats. On y voit une femme nue et âgée, assumant un corps qui ne correspond plus aux « standards » de la beauté. Si le choix est osé, il est en accord avec la volonté des autrices de ne plus invisibiliser ces femmes. Toutefois, certaines illustrations de l'album, représentant des femmes nues ménopausées, dans un environnement aquatique, auraient pu se révéler plus élégantes dans leur composition et leur colorisation, pour illustrer cette couverture. Le lecteur suit deux histoires parallèles et entremêlées : celle d'une femme qui expérimente une attraction de train fantôme qui la fait voyager à travers tous les symptômes possibles de la ménopause, et celle d'un groupe de femmes ménopausées qui échangent sur leur propre expérience de cette période. Pour les besoins de la BD, la scénariste a rencontré une pluralité de femmes qui lui ont raconté leurs ménopauses, pour être au plus près de la réalité et de leurs ressentis. Ici, on n'y dépeint pas seulement le « négatif » de la ménopause, mais aussi ce qu'elle apporte de positif. Les autrices rappellent aussi que c'est un passage vers un autre âge de la vie d'une femme. Tant dans les illustrations que dans leurs propos, les autrices ne cachent rien. Cette BD devrait être lue tant par les femmes que par les hommes.
