L'histoire :
Avec ses amis, l’orc Stevostin, pour le moins fantasque, s’attèlent à achever de nombreuses quêtes. La dernière semble pour le moins ardue, puisque l’ennemi n’est autre qu’un gigantesque raptor. Pour l’épauler, Kalahane envoie sa fidèle autruche nommée Proulout. Mais devant la force de l’adversaire, la pauvre bête revient blessée. Devant un tel échec, il ne peut y avoir qu’une explication, le raptor doit porter une cape et être un super raptor ! Il est alors décidé de la création d’un groupe rappelant le club des 5. C’est à Frelonvert qu’échoit la responsabilité du recrutement d’un mage. C’est ainsi que Daenerys, une mage accompagnée d’un bébé démon, intègre l’équipe. Pour terminer les réjouissances, une amie de toujours vient elle aussi rejoindre l’équipe de Stevo : Punkybruster ! Maintenant que l’équipe est au complet, Kalahane soumet à tout le monde la prochaine mission : éliminer le super raptor !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
World of Warcraft a été un immense succès vidéoludique. Tellement, d’ailleurs, que de nombreux dérivés en furent tirés, notamment à travers le 9e art, déjà théâtre de moult aventures héroïques fantaisistes… Le phénomène se prolonge logiquement aujourd’hui via des parodies, telle ces Aventures de Stevostin. Débutée sur internet, la série fut ensuite publiée fin 2007. Depuis lors, chaque année, nous avons droit à un recueil nous narrant les exploits – on devrait plutôt parler de mésaventures – de Stevostin, un orc totalement allumé qui adore se déguiser. Par exemple, il choisit dans ce tome de se déguiser en Fantôme du Bengale et se renomme donc Stevodubengal ! Ses partenaires de quête ne sont pas en reste, entre une Punkybruster lobotomisée et un Frelonvert en tenue de Musclor… Grégory Maklès, instigateur de ce gigantesque foutraque, multiplie les parodies (hommage ?) et cela a un double effet : d’un côté l’avantage de nous faire sourire (voir rire), de l’autre de casser le rythme de son histoire ! La progression est hachée, les multiples interventions de l’auteur dans le récit perdent progressivement de son effet et… on trouve parfois le temps un peu long. La publication sur le blog de l’auteur (www.ruppert-klesite.com) n’arrange pas non plus les dessins, qui sont par moment plus proches du croquis que d’une véritable planche. C’est dommage, car l’auteur se révèle très bon par moments. L’ensemble n’est pas mauvais (loin de là) mais souffre de n’être destiné qu’aux purs-vrais-fanas d’heroïc-fantasy, ainsi que d’une finition peu soignée (contrairement à l’édition). Sympa, mais sans plus, en somme.