L'histoire :
Alors que la conquête de l’espace est relancée par les Etats-Unis et son président Will C. Smith, une mission spatiale qui avait tout pour réussir commence à mal tourner. Au départ, l’idée était d’explorer une planète située dans une lointaine galaxie, afin de récupérer un mystérieux minerais appelé fistrium. Pour cela, quatre couples de scientifiques ont été sélectionnés. Tout a été pensé pour que la durée incroyablement longue de cette épopée, 18 années, se déroule dans un cadre idyllique pour les passagers. Ainsi, le format de couples oblige tout le monde à se tenir, point de relâchement pour les hommes… contrairement aux lapins qui font également partie du voyage ! En effet, rapidement un problème de surpopulation de léporidé fait que les passagers sont régulièrement obligés d’en larguer une partie dans l’espace. Tout se passe pour le mieux jusqu’au jour où une des femmes de l’équipage meurt. Son mari perd alors pied et se laisse totalement aller, trouvant refuge dans l’alcool. Ses amis ne veulent pas pour autant l’abandonner. Néanmoins, lors d’un vif échange, un des hommes glisse et son crâne heurte le mur. C’est le second mort du voyage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nikola Witko est un auteur pour le moins méconnu… avec un style atypique et un humour grinçant, il a su gagner en popularité en rejoignant l’équipe des fous furieux de la Lucha Libre. Avide d’univers atypiques (Muerto Kid entre autres), il nous propose aujourd’hui la relecture d’une de ses anciennes productions, parue en 2005 : Bridget. Il y raconte la longue épopée spatiale de 8 scientifiques partant découvrir une nouvelle ressource. Rapidement le voyage dégénère et les morts s’accumulent. Qui tire les ficelles et pourquoi ? Le scénario est vraiment plaisant et pourrait nous rappeler la narration d’Appolo (Biotope). Les rebondissements sont bien trouvés et l’humour est absolument ravageur. Rien que le petit prologue baptisé Astro Chimp réussit l’exploit de nous faire rire et ce, sans aucun dialogue. Les dessins restent classiques des autres productions de l’énergumène : un trait fin, un découpage dynamique pour une ambiance, au final, assez personnelle. Avec un style graphique original et une histoire maîtrisée, Witko propose un moment de lecture agréable dont on aurait tord de se priver. Fans d’univers décalés, ce titre est pour vous !