L'histoire :
Dans les années 30 américaines, Georges Rainette est étudiant au conservatoire de musique. Un soir, il assiste à un concert de jazz et en sort plus qu’emballé. C’est bien simple, il décide de consacrer sa vie au jazz ! Son ami Harry tente bien de lui faire comprendre que dans le milieu les places sont chères, que le travail doit être sérieux et rigoureux, Georges ne veut rien savoir : sa vie ne peut plus se concevoir sans le jazz. Dès le lendemain, il sort ses disques vinyles, en diffuse quelques uns pour se mettre d’attaque, puis il entre dans une longue phase de labeur et de solitude, seul dans son appartement. Enfin, seul… pas vraiment. En fait, Georges discute avec son piano. Ce fidèle partenaire de composition lui donne des conseils, le motive, l’encourage. Car l’objectif n’est pas évident à atteindre : Georges se persuade que tout ce qu’il compose est mauvais. Et puis un jour, Cora Cats, une nouvelle locataire, emménage dans l’immeuble avec son père. Georges tombe immédiatement sous le charme. Grace à un quiproquo bienvenu (Mr Cats le prend pour l’employé qui s’occupe du linge), George établit un contact relativement spontané avec la jeune fille…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar des Walt Disney, Blacksad ou autre De cape et de crocs, tous les protagonistes de cette histoire sont des animaux, comme leurs noms l’indiquent d’ailleurs. Georges Rainette (nom de scène anglicisé « Frog ») est donc une grenouille, Cora un chat… Si ce zoomorphisme accorde beaucoup de légèreté à la narration de ce premier volume, il ne gâche en rien la cohérence de l’ensemble. Prévu en 3 tomes qui pourront se lire indépendamment, Georges Frog présente pour le moment la vie d’un passionné de jazz, à l’époque idoine, c'est-à-dire celle de l’émergence de ce courant musical. Simplement, mais avec beaucoup de savoir-faire, Philippe Gillot nous fait partager l’ambition, l’histoire d’amour, les frustrations d’un jeune artiste en herbe. La fraîcheur du ton et la bonne humeur volontaire du héros, sont vraiment enthousiasmantes. Dessin et colorisation sont simples, modernes et parfaitement maîtrisés, dans la lignée de ce qu’on peut trouver dans les collections Poisson pilote de Dargaud ou Expresso de Dupuis. Une bonne surprise qui met de joyeuse humeur (swing swing…), à suivre de près.