L'histoire :
Dans la ville, la route des maisons rouges est sans doute celle qui incite le plus au détour… En effet, de part et d’autre de cette rue, sont implantées six maisons closes de luxe, peuplées de créatures toutes plus sexy les unes que les autres. Chacune de ces maisons des plaisirs propose à sa clientèle – aussi bien masculine que féminine – de suaves moments de perditions dans des ambiances bien distinctes : Western, Sexy squaw, Ice Queen, Dark ladies, Cybersex et China Doll. La rivalité est bien entendue quotidienne entre chacun de ces microcosmes délectables. Voilà soudain que le maire de la ville leur impose une ordonnance redoutable : l’une des 6 maisons va devoir disparaître pour faire place à un casino ! Pour éviter tout favoritisme, la maison vouée à démolition sera donc celle qui aura fait le plus maigre chiffre d’affaire à la fin de l’année. Aussitôt, les filles redoublent d’ardeur pour satisfaire leurs clients. L’une d’entre elle, Elizabeth de la maison Western, suspecte alors que le maire n’est pas aussi objectif qu’il veut bien le laisser croire. C’est à ce moment que débarque en ville MacDallas, un important impresario à la renommée sulfureuse, qui vient recruter pour son prochain spectacle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La trame de cette nouvelle histoire fort aguichante est avant tout prétexte à faire défiler toutes sortes de bimbos en petites tenues affriolantes. Grosso modo, il s’agit pour elles de s’investir à fond dans une compétition professionnelle, ce qui, s’agissant de prostituées de luxe, s’adapte plutôt bien au genre érotique. Précisons néanmoins que le genre érotique qui sied ici à la série est relativement soft : tout juste cette mise en bouche est elle sensuelle ou friponne. Ce qui – soit dit entre nous – est amplement suffisant pour susciter mille fantasmes. Dès lors qu’un sein commence à se dénuder, paf, une boucle de cheveux ou un pli de nuisette vient se positionner devant pour en masquer le téton (c’est exaspérant, à la fin !). Et lorsque soudainement il n’y a plus rien entre deux… il n’y a tout simplement pas de téton (ça, c’est pas normal). Bref, reprenons. En 38 planches, un format relativement inhabituel, nos aimables jeunes femmes font aussi montre de leurs caractères de cochon(nes). Elles se chamaillent, se trahissent, s’unissent (aussi, un peu), le tout sur un décorum graphique proche du style belle époque. Derrière le Studio GG, se cache un quatuor italien : Dario Castiello et Giuliano Monni (au scénario), Vincenzo Cucca (au dessin) et Barbara Ciardo (aux couleurs). Graphiquement, leur style épouse une forte influence de l’école transalpine (cf. ce que font Buscaglia, Tenderini, Turotti…), surtout pour ce qui concerne le traitement des couleurs. En fait, on ne sait pas trop si les maisons du titre sont rouges, étant donné que la quasi-totalité des teintes (traits et contenus) se noient dans divers dégradés de carmins, sépia, aubergine, largement arrosés d’effets de lumières de type contre-jour. Bref, si le coup de crayon expert permet amplement d’apprécier les sympathiques courbures de ces demoiselles, sous moult cambrures parfaitement appropriées (…), la lisibilité des cases n’est pas optimale. Or, étant donné que les bulles sont également écrites en tout petit (les affres de la traduction ?), le lecteur bave parfois très très près de l’album…