L'histoire :
Deux longues oreilles, deux grands yeux et une petite bistouquette : Zwwwük est un être « lapinoïdé » qui vit sur une planète bizarre. Il nait d’un œuf, éjecté par un organisme végétal semi-enterré pourvu de trompes. Ou plutôt, il nait… quand il a la chance de ne pas se casser en tombant sur le sol. Dès lors, il n’aura qu’un objectif de vie : la fornication et/ou la copulation (oui, il y a un distinguo). Car justement, sur cette planète, vivent également des milliers de petites femelles lapinoïdées, pourvues de 4 petites mamelles et d’un arrière-train affriolant. En général, elles ne sont pas farouches, mais elles peuvent avoir des réactions inattendues (elles sont joueuses). Sur cette planète-steppe relativement désertique et parcourue d’enchevêtrements de tuyauteries improbables – mais néanmoins fort utiles (quand on a une bistouquette) – il y a aussi tout un tas d’autres espèces plus ou moins amicales. Parfois, il faut se battre contre des lézards géants, parfois il faut lutter contre des rivaux teigneux, et parfois, des quidams montés comme des étalons sont de forts mauvais conseils…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ah ah ah ! Les cons ! Ceux qui connaissent les univers bidonnants et déjantés d’Ottoprod (Les mauvaises humeurs de James et la tête x) ne seront guère surpris par le ton réjoui de cet ovni sans texte. Ici, il est question des aventures sexuelo-maniaques de « celui qui ressemble à un lapin », sur une planète biscornue et néanmoins confortable (y’a des WC et des petites fleurs). Hormis la recherche compulsive d’une partenaire reproductrice, une autre règle élémentaire régit ce monde : si c’est inamical, ça doit forcément se bouffer. Les auteurs, James (Dans mon open space) et Boris Mirroir manient à merveille le second degré. Ils partent en général de n’importe quoi, ils poursuivent par des développements originaux et terminent toujours par une chute inattendue, fendarde et débile à souhait. Et l’air de rien, ça a l’air dessiné rapidos comme ça, mais personnages et décorum sont d’une belle cohérence visuelle ! Moult historiettes muettes, au petit format paysage, de 1 à 15 pages, à l’endroit ou à l’envers (quand il s’agit de manga) s’alternent avec, parfois, des planches à découper, des collections de déclinaisons tronchinoscopiques caustiques, le tout pourvu d’une numérotation de pages astucieuse. Autre atout de l’album : il sera toujours facile à trouver, en dernière place des listes alphabétiques. C’est décidé : je veux un Zwwwük pour Noël.