L'histoire :
Li arrive à paris en compagnie de Madame Ferté et de sa fille Raphaëlle. Avec cette dernière, Li visite la Capitale et s'achète même un appareil photo pour immortaliser la belle capitale et ses majestueux monuments : la Tour Eiffel, Notre Dame de Paris... Elle désire envoyer tous ces précieux clichés à son père, « l'honorable monsieur Zhang ». A Montmartre, non loin du Sacré-Cœur, elle discute avec un peintre, Antoine. Le soir, elle rédige une lettre destinée à Monsieur Zhang (où elle raconte ses rencontres avec des écrivains et des peintres) et glisse des catalogue d'expositions, ainsi que quelques photos. Le lendemain, Raphaëlle vient rendre visite à Li qui travaille dans un magasin de photos, celui de Monsieur Josef Dobrowski, qui est parti réaliser un reportage pour le journal Détective. Un crime affreux a été commis dans un petit village de la Creuse. Raphaëlle est venue aussi pour que Li la photographie. Raphaëlle se déshabille et se retrouve intégralement nue. Li la dirige pour obtenir des clichés plus vrais que nature. Se laissant guider par leurs désirs, les deux jeunes femmes s'embrassent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Que de chemins parcouru pour China Li ! Rendez-vous compte, après avoir été vendue comme de la vulgaire marchandise, elle est éduquée par Zhang Xi Shun, son maître. Voilà qu'elle découvre aujourd'hui Paris. La ville-Lumière l'éblouit par son art. C'est un véritable conte de fées pour elle qui a été lamentablement violée par l'homme à la tête de rat. Mais comme vous pouvez l'imaginer, l'image d'Épinal laisse place à des déceptions et des déconvenues certaines. Rien n'est simple pour China Li. Dans son scénario finalement assez peu classique, Maryse Charles délaisse le romantisme béat pour une violence plus marquée, mais sous-jacente et une perversité humaine plus frappante (les supplices de la chaise percée et de la goutte d'eau), n'hésitant à briser les convenances pour montrer le visage d'une Chine loin d'être idyllique. Entre l'amour naissant et le besoin de retrouver son Empire du Milieu, les choix ne sont pas toujours aisés. Comme il en a le secret, Jean-François Charles propose des cases de toute beauté et s'offre même le luxe de faire des planches avec une seule case montrant son talent qui dépasse le cadre de l'auteur de bande dessinée. Les décors sont superbes, les personnages parfaitement campés offrant une atmosphère dépaysante géographiquement et historiquement parlant. Suite au prochain épisode dans le tome 3 avec La fille de l'eunuque. Car c'est une bonne nouvelle : China Li devrait dépasser le cadre du diptyque, avec 2 albums supplémentaires.