L'histoire :
Théo est tombé un peu par hasard sur un livre étrange, sorte de compilation de recettes de sorcière permettant d’activer différents sorts. S’essayant à un premier test avec un charme de chance, il acquiert rapidement une grande fortune en jouant au loto. Puis, affamé de sexe, il invoque un succube, une démone très sexy, esclave de celui qui la fait apparaître. Petit à petit, nombre de ses proches sont victimes d’accidents mortels... Après une déception amoureuse, il décide de former un pentacle pour réaliser à nouveau ses fantasmes avec une démone. C’est alors qu’un personnage mystérieux, apparemment très au fait de toutes ces pratiques ésotériques, apparaît et tue le succube d’une flèche dans le front. Arnaud Saint-Glaive est un fils d’Enoch, une organisation qui se bat pour protéger l’humanité des forces infernales. Cette fois, il est heureusement intervenu à temps, mais la précédente invocation de Théo a lâché Abrahel dans la nature. Il faut maintenant la retrouver, et la tuer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Changement radical de mise en couleurs avec ce second tome des aventures diaboliques de Théo. Réalisée à l’ordinateur, celle-ci s’accommode parfaitement des scènes nocturnes ou de la représentation d’objets. En revanche, la peau des personnage est revêtue de teintes et dégradés étranges, comme si une éternelle source de lumière les éclairaient d’une fantasque et curieuse luminosité. Elle installe cependant une ambiance oppressante, pleine de violence latente. Le trait de Max est sûr et propose quelques planches marquantes. On peut juste trouver à redire sur les expressions qu’il donne à ses personnages, pas toujours en accord avec ce qu’ils sont censés éprouver. De leur coté, les scénaristes, Isabelle Mercier et Roger Seiter, poursuivent leur aventure avec brio, même si les protagonistes semblent accepter bien facilement l’existence de démons et d’autres sorcelleries. Ils développent le caractère de leur personnage principal lentement mais sûrement, en évitant les clichés. Cerise sur le gâteau, l’album se conclut par une planche ô combien intrigante, qui semble annoncer le début d’un second cycle…