L'histoire :
Attendant l'arrivée de Clarence, Betty passe la nuit à se cacher dans le noir. Aux premières lueurs de l'aube, le jeune dandy arrive et aide la jeune fille à s'évader de l'hôpital psychiatrique où elle est enfermée, en passant par la fenêtre. Le but de Clarence et d'emmener Betty voir son père qu'elle n'a jamais connu. Ce dernier, meurtrier notoire, sort en effet tout juste de prison. Clarence explique à la jeune fille que son père est simplement une vieille connaissance. Il est, en réalité, bien plus que ça : il y a de cela plusieurs années, lorsque Clarence avait l'âge de Betty, il a vu ses parents mourir sous ses yeux ; le tueur n'était autre que John Kettelbach, le père de Betty ! Aujourd'hui, afin de retrouver la trace de John, Clarence a loué les services d'un enquêteur qui, avant de disparaître, a découvert un café où le père de Betty se rendait régulièrement. Mais une fois sur place, le dandy se fait mettre à la porte dès qu'il évoque le nom de Kettelbach. Heureusement, à l'extérieur, un homme les aborde. Il a entendu la conversation et propose de lui dire où il peut trouver le meurtrier... en échange d'une somme d'argent. L'homme donne alors l'adresse d'une église où se rendrait parfois Kettelbach. Avec l'espoir que l'homme mystérieux ne les a pas menés en bateau, Clarence et Betty pénètre dans l'église...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A travers ce polar complexe, le scénariste Michaël Le Galli aborde la thématique de la folie sous toutes ses formes. Dès le début, on est intrigué par cet énigmatique dandy en quête du bourreau de ses parents... et qui lui amène sa fille ! Veut-il se venger de ce qu'on lui a fait ou est-il fasciné par celui qui a réveillé ses instincts de tueur ? La réponse à ces questions ne se découvre que dans les derniers instants de l'album. Pour patienter, le scénariste entrecoupe la séquence principale de recherche de Kettelbach par des flashbacks qui nous éclairent sur le passé de Betty et de Clarence, ainsi que sur l'origine de leurs folies respectives. D'ailleurs, à la fin de l'album, on remet les différentes scènes dans l'ordre, afin d'être sûr de bien avoir compris le récit. Bien que sombre, ce one-shot est extrêmement plaisant à suivre et pousse le lecteur à se triturer les méninges. Xavier Besse se charge de la mise en images de cet album de la collection Univers d'auteurs. Dans son découpage, le dessinateur alterne des procédés classiques et d'autres plus originaux, pour un résultat très plaisant. L'expressivité des personnages joue aussi un grand rôle dans les scènes de « folie ». Un one-shot accrocheur qui mérite amplement d'être découvert...