L'histoire :
Le jeune Cutlass se trouve sur un bateau en compagnie d’esclaves noirs gardés par Playcard, l'homme de main du cruel Con Clay. Cutlass attire déjà les ennuis, qui ne vont pas s'arrêter.
L'homme de la Nouvelle-Orléans : Réengagé dans l'armée, Jim Cutlass découvre des preuves nombreuses d'exactions du Ku-Klux-Klan. Il est chargé d'enquêter… à sa manière. Ce qui lui vaudra bien des prises de risque. Carolyn est inquiétée par le Klan.
L'alligator blanc : En prison militaire (inexplicablement), Cutlass s'évade et découvre que Caroyn a été enlevée. Il se rend chez les Noirs de la plantation, bientôt encerclés par Mac Kee et ses hommes, des sbires de Don Clay. Sa fuite le mène dans les bayous de Louisiane où il croise un grand alligator. Sauvé par les Noirs, il reprend son enquête jusqu'au Klan, en pleine cérémonie...
Tonnerre au Sud : Tout cela n'était qu'un rêve, comme son mariage avec Carolyn. Cutlass apprend qu'un Noir albinos, sorcier, peut faire vivre des rêves, des cauchemars à d'autres personnes et que ses pouvoirs sont grands. Son symbole est l'alligator. Cutlass est pourchassé par Mac Kee…
Jusqu'au cou ! : Le noir albinos, dans son palais en ruine dans les bayous, pratique la magie. L'agence Pinkerton est engagée pour la retrouver ainsi que Cutlass, soupçonné d'enlèvement. Il réussit à passer un message au commandant du camp (la confiance est réciproque entre eux) et échappe de justesse à ses poursuivants. De fuites en cavalcades, d'ennuis de toutes sortes, pièges et dangers, Cutlass est pris entre les hommes du Klan, Pinkerton, l'armée et le dangereux sorcier.
Colts, fantômes et zombies et Nuit noire : La lutte avec le sorcier est pénible, longue et mouvementée, plus psychologique que physique. Qu'est devenue Carolyn ? Cultlass la retrouvera-t-il et vaincra-t-il « l'alligator blanc » ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En marge de Blueberry, ses créateurs Jean-Michel Charlier et Jean Giraud lancent pour une autre publication les aventures trépidantes d’un roux, forte tête, casse-cou et bagarreur, situées dans les Etats du Sud. Giraud ne réalise qu’un seul album en 1979 et cette série western atypique n’est reprise qu’en 1990, avec Christian Rossi au dessin. A la mort de Charlier en 1991, au cours du tome 2, Giraud écrira seul le scénario pour la suite, le faisant évoluer vers la magie et le fantastique, ce qui désarçonnera plus d’un lecteur. Prenant la suite d’un dessin de Giraud plus simple et rapide qu’un Blueberry (mais d’une fraîcheur bienvenue), Rossi montre ses grandes capacités avec un rendu précis et vivace. Cette intégrale de 7 albums donne une lecture au long cours agréable, mouvementée et sans temps mort. C’est la première fois que ce récit foisonnant et palpitant est publié sous cette forme, qui permettra à ceux qui l'ont manqué ou ceux qui veulent le relire d'apprécier un western du Sud sous-estimé. Plaisir garanti d'une longue cavalcade ! A côté des couvertures présentées sans titre et pleine page, un petit dossier complète l’intégrale avec quelques bonus. Les pages finales offrent crayonnés, recherches, découpages de planches, ainsi que la galerie de portraits qui figurait dans la première édition du tome 7 Nuit noire. C'est un peu juste pour une intégrale qui était attendue avec plus d'inédits ou raretés, comme l'histoire courte de 3 planches dans le dernier (A SUIVRE) ou les certainement nombreux crayonnés, essais et esquisses de Rossi. Mais l'ensemble nous montre bien tout l'art de Rossi, un autre roux, aussi indomptable !