L'histoire :
Le jeune Jimmy Tendini intègre en CDD le service d’informations générales d’une grande chaîne de télévision. Il est reçu par la chef du service infos, Audrey, qui le met de suite dans le rythme du travail. Ce qu’elle veut avant tout dans son service, c’est du simple et de l’efficace. Elle lui fait visiter rapidement les locaux, puis elle lui présente Geoffrey, un journaliste ultra-speed, qui doit le former pendant quelques jours. Geoffrey le prend en charge, à fond les manettes. Il lui montre les différents bureaux au pas de course. Jimmy transpire, il a du mal à suivre. Une fois à leurs bureaux, Jimmy enchaîne tout de suite sur un reportage, un débat à filmer de collégiens sur la laïcité à l’école. En attendant que Geoffrey termine de caler ses rendez-vous, il part se siroter un café à la machine. Il tombe sur Fanny, une collègue, à qui il raconte sa première journée. Geoffrey revient en courant, ils partent sur le champ pour tourner dans un collège de Vitry…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au sein de la collection Sociorama de Casterman, ce nouveau récit amusant met « à l'honneur » les pratiques du milieu journalistique. Helkarava s’inspire d’une enquête de Jérôme Berthaut pour mettre en scène cette histoire pleine d’humour sur les débuts d’un jeune journaliste, Jimmy, qui fait ses premiers pas dans le service d’informations générales d’une chaîne de télévision. L’auteur immerge son personnage dans le contexte de la banlieue, dans lequel il doit faire ses preuves et réussir à présenter un sujet qui fera la Une du 20h. S’ensuit alors une présentation décalée et stéréotypée sur la création d’un reportage, précisément sur le thème de la banlieue. L’auteur insiste sur la pression subie par le jeune journaliste concernant son reportage, ainsi que la fabrication mécanique de cet objet médiatique. Certes, cet angle de vue, à charge, est par définition réducteur sur le sujet du journalisme télévisuel... Il est dommage que l'étude n'ait pas été étendue à d'autres médias, certainement à d'autres méthodes plus éthiques. A l’aide d’un dessin en noir et blanc au trait simple proche de la caricature, l’auteur retranscrit cet univers au travers de mises en scènes dynamiques et rigolotes. L’humour est la clé de voûte de cette histoire qui montre une des faces cachées du travail de journaliste télé.