L'histoire :
En 1765, les treize colonies britanniques d’Amérique du Nord entament une révolte contre la couronne britannique pour protester contre une série de taxes jugées abusives. Après une décennie de tensions, elles adoptent la Déclaration d’Indépendance, le 4 juillet 1776 à Philadelphie, marquant le début de la guerre d’indépendance contre l’Angleterre. Soutenus par la France, les insurgés américains mènent un combat acharné qui s’achève en 1783 avec la signature du traité de Paris. L’Angleterre reconnaît alors officiellement l’indépendance des États-Unis. La nouvelle nation se dote rapidement de ses propres symboles, notamment son drapeau en 1777 et son sceau en 1782, conçu par Charles Thomson. La Constitution américaine, adoptée en 1787, définit les principes du pays et les conditions d’élection du président, qui doit être citoyen américain, âgé d’au moins 35 ans et résident depuis 14 ans. En 1789, George Washington est élu premier président des États-Unis par le Congrès, à l’unanimité. Ancien général et riche planteur de Virginie, il gouverne pendant deux mandats, de 1789 à 1797, aux côtés de son vice-président John Adams. Washington reste une figure fondatrice du pays, ayant contribué à sa création et à son organisation politique.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est une Maison blanche adossée à l’Histoire. On y vient à pied on n’y frappe pas. Enfin… une chose est sûre, on n'y entre pas comme dans un moulin, pas comme au Capitole, le 6 janvier 2021. Ce lieu mythique de la politique américaine, on l’a tous en mémoire : Kennedy jouant avec ses enfants sous le bureau, Nixon démissionnant en direct, Clinton esquissant un sourire gêné. Et puis, fin février 2025, on y a aussi vu une rencontre totalement lunaire entre Trump et Zelensky. Le président américain, d'une vulgarité sans nom, jouant les caïds et son vice-président en acolyte malveillant. Bref. Avec La Maison Blanche, Hervé Bourhis applique sa recette bien rodée : un savant mélange d’humour, de documentation fouillée et de narration ludique. Après Le Petit Livre Rock, Le Petit Livre des Beatles ou encore Le Petit Livre de la Black Music, il s’attaque à une autre institution : la présidence américaine. 46 chefs d’État passés au crible, de George Washington à Joe Biden, chacun ayant droit à ses anecdotes, ses petites phrases qui font basculer une carrière, ses scandales, ses guerres et sa place dans la pop culture. C’est là que l’auteur excelle : il ne se contente pas d’un cours d’histoire illustré, il injecte dans chaque double page une énergie mordante, une ironie bien sentie et des références qui font mouche. On oscille entre caricature et rigueur documentaire, entre faits et clins d’œil, le tout porté par un dessin vif, presque irrévérencieux, façon infographie. Et vu l''époque actuelle, gageons qu’une future édition spéciale Trump ne tardera pas à voir le jour… À moins que Bourhis ne décide d’y consacrer un album entier. Et là, on peut être sûrs qu’il aurait matière à s’éclater.