L'histoire :
Aux Médianes de Cymbolia : Dans la cité de Cymbolia, un homme achète un étrange coquillage à un marchand. Il se rend ensuite dans les hauteurs de la ville pour y retrouver un petit groupe d’hommes. Ensemble, ils préparent un des leurs avec un équipement particulier. Celui-ci fixe en effet une paire d’ailes sur ses bras. Le voilà prêt à s’élancer dans le vide. Encouragé par les autres, il se lance en courant et en agitant les bras puis, d’un bond, se met à glisser dans l’air. Il parvient à voler un petit moment jusqu’au moment où il percute une gargouille. Il chute et finit sa course dans le canal…
Le rail : De retour de mission, le syndicaliste William Davis file confortablement à vive allure dans son bolide, un autorail hyper moderne. Il en profite pour prendre un bain d’algues tout en appelant son amie Kelly afin de lui raconter la façon dont il a réussi sa mission syndicale. Dans quelques heures, il sera chez lui car il a programmé sa machine pour emprunter un itinéraire peu fréquenté. Soudain, des interférences apparaissent, lui coupant le contact radio et télé. William Davis se demande ce qui se passe. Surtout, sa vitesse commence à diminuer. Son bolide sort de révision, il n’est pas possible qu’il tombe en panne. Pourtant, William Davies remarque de la fumée qui sort de ses tuyères, provoquant l’arrêt total de sa machine. Il se retrouve alors au milieu de nulle part, dans une zone totalement désertique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les éditions Casterman présentent un album original rassemblant l’une des premières œuvres de François Schuiten en collaboration avec Claude Renard. Métamorphoses se compose d’un récit de 1979, Aux Médianes de Cymbolia, et d’un autre de 1981, Le Rail. Ces deux récits fantastiques sont à l’époque publiés dans la revue Métal Hurlant. Ils prennent tous deux comme contexte un monde fantastique dans lequel des hommes et des femmes vivent dans des cités particulières où les machines prennent parfois une place très importante. C’est le cas pour le second récit en couleurs, le Rail, dans lequel le personnage de William Davies va découvrir l’envers du décor du monde dans lequel il travaille, au travers d’une étrange rencontre au cœur du désert. Le premier récit en noir et blanc, aux Médianes de Cymbolia, ressemble plus à une quête de connaissances d’un groupe d’humains. On suit donc le périple de ce petit groupe parti au centre de leur monde, un lieu désertique où se tient une étrange pyramide. A l’aide d’un trait réaliste, fin, dynamique et fluide, les auteurs mettent l’accent sur les décors et leurs étendus, accentués par des perspectives réussies. On retrouve déjà ici ce qui va être la marque de fabrique des albums à venir de Schuiten, à savoir des univers fabuleux étayés par des technologies et des architectures prédominantes.