L'histoire :
Rebelle incarcéré dans une prison spatiale, le petit alien Oon s’est échappé à bord d’un astronef. Il s’est écrasé sur Terre, au moyen-âge, en pleine invasion viking ! Le voilà capturé par les redoutables normands qui prennent la fuite par la mer avec un joli magot, après avoir pillé une abbaye de moines irlandais. Se congratulant de leur razzia, ils se dirigent tout droit vers une grosse tempête. Pour en sortir, il va falloir songer à faire des offrandes… quitte à perdre une partie du butin. A terre, un novice rescapé convainc un ermite de sortir de sa retraite pour constater les dégâts. Les deux moines soignent les paysans survivants, qui leur indiquent le lieu où un « objet divin » est tombé du ciel. L’objet est gros, bizarre et pour cause : il s’agit d’un autre astronef. A l’intérieur du cockpit brisé, se trouve un autre alien… Pendant ce temps, Snorri, un viking isolé de son groupe poursuit son périple à pieds, en terres flamandes, en compagnie d’un gamin vagabond. Ils ne parlent pas la même langue mais se comprennent et nouent une alliance de circonstance. Tandis que le viking chasse une perdrix, le gamin pique des fringues qui sèchent aux abords d’une ferme isolée. En rage, le père de famille se met à sa poursuite…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En tant qu’auteur complet, Steven Dupré poursuit son aventure médiévale originale – une rencontre du troisième type chez les vikings ! – dans un sens de lecture cette fois traditionnelle et unique (voir la chronique du tome 1 et sa particularité de lecture symétrique). En marge du dessin semi-réaliste très agréable à suivre, une spécificité graphique perdure toutefois : l’album souple petit format n’a que les trois premières planches de colorisées ; toutes les autres sont encrées et en niveaux de gris. Le récit reprend dès lors là où il en était resté (soit au beau milieu du tome 1 !), selon 3 trames parallèles distinctes. D’une part, en mer, les vikings qui détiennent Oon subissent bien des aléas météorologiques. C’est l’occasion pour Dupré d’insuffler pas mal d’humour avec les offrandes et les moines qui psalmodient à fond de cale. L’humour est aussi présent dans le périple pédestre de Snorri et de son compagnon futé, qui le fait passer pour Jésus Christ ! Un comble, s’agissant d’un viking sanguinaire sans pitié. Enfin, la troisième séquence, plus fugitive, montre des moines irlandais face à une autre navette crashée… mais ces conjectures concerneront le troisième opus à venir.