L'histoire :
Au collège, en cours de bio, c’est dissection de grenouilles ! Ce TP a le don de provoquer la nausée chez Max mais laisse totalement indifférent Robin (son père est médecin légiste..). Pourtant les deux ados vont être confrontés à un TP d’une toute autre ampleur… A la morgue où travaille le père de Robin, des cadavres sont retrouvés amputés dans leurs caissons frigorifiques. Un membre pour l’un, un organe pour l’autre, quand ce n’est pas carrément la tête toute entière ! Au même moment, dans les sous-sols délabrés d’un hôpital désaffecté, un chirurgien fou met au point des enzymes chimiques capables de régénérer la matière organique morte. Tel le professeur Frankenstein, il tente de reconstituer un être humanoïde vivant… et arrive à la conclusion qu’il lui faut à présent travailler sur des organes plus frais ! Il prend alors pour terrain de chasse les sites Internet de rencontres matrimoniales, ceux-là même que consulte fréquemment la mère de Max ! Cette dernière accepte justement un rendez-vous galant et confie Max pour une nuit à la famille de son copain Robin…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Mort de trouille est un peu à la bande dessinée ce que les romans Chair de poule sont aux romans d’épouvante pour jeunes : une manière d’exorciser ses peurs tout en donnant l’occasion de se piquer pour une histoire à suspens. Cette fois-ci, les jeunes héros sont confrontés à une affaire sordide d’enlèvement, à la frontière du fantastique, largement inspirée du monstre de Frankenstein. Bien entendu, la tension du récit est à son comble sur quelques planches gores liées aux dissections, judicieusement rythmées et signalées par un fond gris (pour renforcer l’ambiance). Le dessin semi réaliste de Mauricet est également idéal pour raconter ce type d’histoire. Après un séjour outre-atlantique, le dessinateur belge alterne à présent les séries comics pour le public américain et les épisodes de Mort de trouille. Bref, cette histoire de chirurgien fou est parfaitement dosée pour satisfaire la soif d’épouvante des ados – mais aussi des adultes ! – sans en faire trop.