L'histoire :
En compagnie de leurs parents marchands, Avine et Kahl se rendent dans le village de Panarr. L’objectif est d'y vendre leurs créations, mais c’est aussi l’occasion de voir en vrai Hang, une gigantesque créature divine responsable de la fertilité, qui passe par là tous les dix ans, accompagnée de « gardiens » qui veillent sur elle. Les habitants accueillent la divinité en organisant une énorme fête au cours de laquelle ils jettent des pigments verts pour la rendre visible aux yeux de tous. Car cette dernière est normalement invisible, comme toutes les autres créatures divines. Au terme de cette journée, les frères et sœurs ont pu approcher et toucher l’animal. Enjouée, Avine annonce alors que, plus tard, elle deviendra elle-aussi une gardienne… Vingt ans plus tard, bien qu’ayant suivi la formation de gardienne, Avine a décidé de rester pour aider son père à la verrerie qu’il a ouvert à Panarr, juste après le passage de Hang. Son frère, lui, est bien devenu gardien et devrait bientôt être de retour, puisque le passage de la divinité est imminent. Toutefois, alors que tous les habitants ont mis les petits plats dans les grands et sont prêts à faire la fête, Hang n’arrive pas… Le lendemain matin, lorsque Avine se lève, la divinité et ses gardiens se font toujours attendre. Plus bizarre encore, la jeune femme voit des fils partant de la tête des autres villageois et les reliant avec le ciel…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Stigma, Quentin Rigaud se lance dans une nouvelle série écolo-humaniste. Dans un univers de fantasy, on découvre des créatures gigantesques considérées comme des divinités par les habitants qui les vénèrent et les protègent. Mais tout bascule lorsque l’une d’elle ne se montre pas à l’heure et aux lieus prévus et qu’une autre semble se mettre à ôter la vie sans raison… Sans en dévoiler davantage, cette première partie de 160 pages est extrêmement riche. Entre les légendes, les nombreux protagonistes et le monde parcouru par les héros, il y a matière à s'émerveiller ! En bref, il y a tout ce qu’il faut pour nous embarquer avec l’alternance entre révélations, mystères et zones d’ombre. Sur le plan visuel, le dessinateur propose un trait rapide et coloré qui insuffle une véritable ambiance à l’ensemble. Bref, scénario et dessin forment un bel équilibre renforçant l’immersion et la puissance du récit. Captivant de bout en bout et offrant un final des plus intrigants, cette première partie est à découvrir d’urgence et donne diablement envie de découvrir la suite le plus rapidement possible. Ce tout bon album se montre aussi divertissant qu’original et devrait plaire à un large public.