L'histoire :
L’affaire « Noirhomme » accumule les paradoxes et le mystère est toujours aussi touffu, malgré des moyens considérables pour faire avancer l’enquête. Il n’y a aucun lien entre les victimes et le crime semble ne jamais profiter à personne. Raphaël Montrond, journaliste à La Vie Française croyait avoir tout compris. Il vient pourtant d’y passer, lui aussi, assassiné à son domicile… Son amant, le commissaire Vautrin, qui est en plus chargé du dossier Noirhomme, n’a que ses yeux pour pleurer. Il n’aura pas retrouvé le coupable à temps pour empêcher ce crime. Inconsolable et la colère aux tripes, il n’espère plus que la vengeance. Le dernier meurtre ne colle pas. Pourtant, c’est bien le Noirhomme, il le sait. C’est donc un faux pas. Le Noirhomme est aux abois. Vautrin compte bien le manipuler… Aussi, organise t-il une conférence de presse pour annoncer qu’il a triomphé du Noirhomme, prétextant avoir retrouvé les notes de Montrond, apportant des preuves irréfutables. Il prétend que dans deux jours, à la même heure, il révélera l’identité du Noirhomme et produira sa confession…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Echec marque la fin de ce triptyque original, qui viendra rejoindre les séries comme Fog ou Crèvecœur dans la catégorie « polar du début XXe à tendance fantastique ». Il aura fallu souffrir un peu, au long de ces 3 albums parfois un peu bancals et difficiles à suivre. Le personnage du Noirhomme accroche pourtant le lecteur avec une ambiance pesante et oppressante. Ce dernier volet de l’histoire reste néanmoins un peu décevant, nous livrant sans plus d’originalité les clés du mystère à travers la bouche de l’assassin, nous racontant lui-même sa palpitante histoire. Ce premier scénario d’Antoine Maurel s’avère tout de même subtil et mérite le détour. Le dessinateur Hamo, qui lui aussi en est à son premier coup d’essai, s’en tire aussi pas mal, sinon mieux que beaucoup d’autres. Le graphisme sobre et précis de l’auteur sait surprendre le lecteur horrifié devant le masque du Noirhomme, très réussi. On regrettera parfois le manque de détails dans les arrières-plans, mais qui n’est en rien gênant. Au final, le duo Maurel/Hamo est à surveiller…