L'histoire :
Apollo, autiste adulte atteint du syndrome d’Asperger, est le pilier d’un programme ultra secret de l’agence nationale de la sécurité des États-Unis (NSA). Ses capacités intellectuelles hors normes lui permettent en effet d’analyser une pléthore d’informations et d’en tirer des prédictions qui influencent la gestion de la sécurité au sein du programme « Oracle ». Si Apollo est « opérationnel », c’est grâce à la présence rassurante de sa mère. Or cette dernière vient d’être renversée par un chauffard et n’a pas survécu à ses blessures ! Apollo entre alors dans un profond mutisme et ne sort plus de chez lui. Pour remettre leur agent sur les rails et ainsi relancer « Oracle », la NSA décide d’aller chercher la demi-sœur et unique membre vivant de la famille d’Apollo, Rose Athéna Scarlett Nyx, dite Oz. Pour convaincre la jeune femme, actuellement shérif à Creeper Creek, dans le Dakota, de les aider, les agents spéciaux O’Malley et Vansetti lui font miroiter le poste d’agent de terrain dont elle a toujours rêvé et dont elle a toujours été écarté à cause du test psychologique non conformes et de ses fréquentes sautes d’humeur. Oz finit par accepter, mais reste à savoir si elle sera capable d’établir un lien avec son demi-frère, après tant d’années sans se voir…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour sa nouvelle série, Thierry Gloris, auteur du génialissîme Aspic détectives de l’étrange et du surprenant Meridia, prend pour base une idée pour le moins originale. En effet, il imagine tout d'abord un programme de sécurité nationale reposant sur les épaules d’un autiste aux capacités intellectuelles phénoménales. Puis très vite, un grain de sable vient gripper la belle mécanique. Il faut donc trouver rapidement une solution, même si elle n’est pas parfaite. Cette solution, c’est la demi-sœur au tempérament difficilement gérable de l’agent autiste. La première partie de cette intrigue prévue en deux tomes est d’autant plus captivante qu’on sait dès le début que la mort de la mère d’Apollo n’est pas accidentelle. Donc, que ceux qui veulent mettre un terme au programme Oracle ne vont pas s’arrêter là. On reste certes frustré de ne pas en savoir beaucoup sur les raisons qui poussent certains à stopper Apollo. On comprend évidemment que le scénariste a voulu en garder un max sous le pied pour le tome final... d’autant que l’intrigue de cette mise en bouche n’en reste pas moins intéressante. Aux dessins, Sergio Bleda (un revenant !) met cette aventure en images de manière semi-réaliste et limpide. On regrettera cependant que la forme du visage de l’héroïne change parfois mystérieusement d’une case à une autre, passant de rond à ovale ou parfois à une forme plus anguleuse...