L'histoire :
Une danse à quatre temps, en quatre histoires, nous offre un voyage au milieu des paysages variés du pays de l'amour. Au premier temps, on se touche, se frôle, on se tourne autour, on danse, une très délicate histoire dans le monde de la danse.
Au second temps, un homme roule seul, vite, très vite même. Il roule pour retrouver le souvenir d'une femme. A la fin de la route, ce n'est hélas pas Eros qui l'attend mais son ami intime, le sinistre Thanatos...
Le rêve se poursuit au troisième temps, le rêve d'une cavalière au dos splendide. Mais la belle va épouser un prince, alors la rencontre restera onirique.
Il deviendra légende au dernier temps : la légende de l'amour d'une brodeuse pour un tailleur. Un prince des enfers se dressera au milieu de leur amour et amènera le tailleur, tel Orphée, à visiter les enfers. Non pour en ramener sa belle, mais pour l'en sauver en ramenant un nom magique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quatre hommes qui aiment quatre femmes sous les plumes de quatre hommes et le dessin d'une femme. L'idée était séduisante. Avec Quatuor, Catel signe après le très apprécié Kiki de Montparnasse, une adaptation de quatre nouvelles de quatre scénaristes masculins : Thierry Bellefroid, José-Louis Bocquet, Jacques Gamblin et Pascal Guignard. Le trait caractéristique de Catel se retrouve dans chacun de ces récits et le choix d'une couleur dominante (or, rouge, verte ou bleue) met en valeur ces histoires qui offrent des panoramas variés sur le thème universel de l'amour et des relations entre l’homme et la femme. Si un bon met est fait du mélange des saveurs, cet album ne déroge pas à cette règle : les styles des auteurs et les histoires relèvent d'univers éloignés. Mais l'éternel féminin, cher à Goethe incarné ici par quatre des beautés gracieuses qui font tourner les têtes, les relie et donne une unité à cet album. Cependant, cette cohérence reste superficielle et il s'agit plus de la juxtaposition de quatre courts récits qui jouent de cordes différentes. Rien de transcendant, donc, dans cet album, même s’il se laisse lire sans déplaisir…