L'histoire :
A la demande des laboratoires Pharmanova, trois scientifiques du S.T.A.R. mènent une expérience novatrice : connecter un cerveau humain à un ordinateur. Baptisé K2CM, de son vrai nom Carlos Bruner, le patient qui sert de cobaye est à la base plongé dans un état végétatif, proche de la mort. Lorsque l’équipe réussit la prouesse de communiquer avec K2CM, ce dernier prend son autonomie en s’aidant du réseau Internet. Il se fait alors transporter avec ses appareils respiratoires dans une camionnette grâce à une infirmière, et tente de tuer le patron de l’entreprise, Kaminsky ! Lorsqu’il est enfin récupéré par l’équipe du S.T.A.R., c’est pour décéder des suites de ses imprudences. Curieux de comprendre cette folie meurtrière, les scientifiques partent s’entretenir avec Kaminsky, qui en sait plus qu’il n’en a dit. Mais ce dernier est poignardé par la femme de Bruner-K2CM, qui attente à présent à la vie de l’équipe. Parallèlement à cette affaire, l’un des informaticiens du S.T.A.R. tente de venir en aide via le réseau, à un jeune physicien coincé dans un cyclotron en passe de créer de l’antimatière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’origine, ce thriller scientifique veut nous faire suivre une aventure policière à la pointe de la recherche actuelle. Les domaines d’étude doivent être certainement palpitants pour les spécialistes, et leurs retranscriptions certainement réalistes… Les auteurs donnent même en préambule les références Internet pour ceux que ça intéresse (cliquez là pour les anglophones intéressés par les recherches bioinformatiques, et là et là pour la production d’antimatière). Seulement, côté scénario et polar, il n’y a pas grand-chose de cohérent. Les deux trames se superposent sans franchement se rejoindre, les rebondissements sont abracadabrantesques, et l’intérêt final que l’on accorde aux personnages et à l’histoire, suit un électroencéphalogramme plat. A l’image de la couverture (immonde), le dessin statique et peu convaincant de Thierry Caiman plagie tantôt des photos de labos, et maltraite tantôt les visages des personnages (entre autres, Delafontaine, systématiquement raté). De même, la mise en couleurs de Franck Gureghian est bien mal adaptée à ce type de graphisme… Bref, c’est un peu la catastrophe. Ce nouvel essai de BD scientifique n’est guère concluant…