L'histoire :
Au Bosquet Joyeux, tout le monde s'est réuni pour un évènement important : l'anniversaire de Sibylline. Au milieu de la table, trône un gâteau majestueux, tout droit issu du coup de baguette magique rose de Pistolard. Après un chant célébrant une année de plus de la caractérielle souris, il est temps de couper le gâteau. C'est au premier coup de couteau qu'un rat s'échappe de l'intérieur de la pâtisserie totalement creuse en son dedans. C'est ce filou d'Anathème qui réapparaît, après quelques temps d'absence. Il était censé s'adonner à sa nouvelle carrière de funambule dans un cirque d'animaux. Devant la colère de Sibylline et de Pistolard, Anathème doit s'expliquer. Il se dit traqué depuis un certain temps par des inconnus. Il affirme même avoir été la cible d'attentats heureusement ratés : une peau de banane sur son fil de funambule, du poil à gratter dans sa boîte de talc, ou encore de la mort aux rats dans son café de dix heures. C'est à ce moment qu'un orage monumental s'abat sur le Bosquet. La rivière déborde et beaucoup d'habitants du Bosquet Joyeux sont obligés de quitter leur logement...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette deuxième intégrale vient agréablement compléter notre future collection complète des aventures de Sibylline… mais elle demeure un peu décevante, à plusieurs égards. Sur le plan de la forme, d'abord, faute de planches originales ou de copies de qualité du travail de Raymond Macherot, la majorité des aventures de ce recueil n'ont reçu qu'une restauration hasardeuse. Tant au niveau du détail des traits sur certaines planches qu'au niveau d'une colorimétrie peu constante, les aléas sont alors nettement palpables. Passés ces petits désagréments – que l'on peut comprendre – on aborde alors avec nostalgie le graphisme magnifique de cet auteur de talent. Pourtant, le plaisir est encore atténué par des scénarii un peu faiblards, parfois inintéressants, au regard de la production actuelle (40 ans nous séparent de la période 1969-1972), qui dénotent en tout cas avec le génie dévoilé sur la période 1965-1969 (voir intégrale 1). Un coup de mou de l'auteur ? Un manque de motivation ? D'idées ? La magie demeure, mais il faudra attendre 1972, avec l'arrivée de Paul Deliège au scénario, pour que le niveau remonte à un niveau plus appréciable. Le dossier annexe, quant à lui, reconstitue sans préambule l'arrivée de Macherot au journal de Spirou… Difficile à suivre.