L'histoire :
La terre n'est plus qu'une immense ville nommée Technocity, s'étendant sur plusieurs continents. Le ciel n'est plus bleu, le soleil est couvert de poussières et les océans, ainsi que les poissons, n'existent plus. D'ailleurs, les arbres, les fleurs ou encore les animaux n'existent plus non plus. En fait, il ne reste que les Hommes, qui sont parvenus, au fil de l'évolution, à atteindre leur but : devenir les maîtres de la Terre. Une société sans conflit a même été créée. Pourtant, ce monde parfait est en train de se désagréger : les machines se détraquent, les robots deviennent fous et les métaux rouillent mystérieusement. Un haut conseil de technocrates, regroupant les esprits les plus brillants de l'humanité, est mis en place pour trouver une solution. L'un d'eux, Jacobus, pense que le problème est lié à la destruction de l'écosystème. Il soumet alors l'idée de chercher des signes de vie cachée. Un autre, Beda, propose l'évolution métallique, qui leur permettrait d'acquérir l'immortalité. C'est cette solution qui est choisie par le conseil. Pendant ce temps, Billie, une jeune fille, mise au défi par un copain, décide de traverser la frontière du désert de poussières. Le vent la transporte dans une grotte, puis des fantômes l’enlèvent et l'emmènent au cœur de la vallée des mutants. Lorsqu'elle se réveille, elle découvre un endroit empli d'animaux, d'eau, de végétations…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Prévue en diptyque, cette histoire scénarisée par Massimiliano Filadoro nous présente une vision futuriste de la Terre, où la nature a littéralement disparu. En effet, à force d'évolutions technologiques et mécaniques, l'Homme a détruit le biosystème, la terre ne ressemble plus qu'à une énorme mégalopole polluée et les humains sont en train d'en payer le prix. Cette fable écologique est plutôt agréable, mais aussi assez complexe. En particulier, la première partie expliquant la situation de la Terre, à travers une fable racontée par un robot nurse, n’est pas des plus convaincantes. Le débat entre les technocrates n'est pas évident à suivre non plus, même si on en comprend les grandes lignes. Ensuite, la deuxième partie se concentre sur la jeune Billie découvrant La vallée des mutants. Le bestiaire qui y vit se révèle assez classique, mais certes, cela ne fait que démarrer. Le récit est donc pour l'instant assez convenu. Ce qui en fait réellement la force, ce sont les dessins de Luigi Di Giammarino, mis en couleurs par David Amici. Qu’il s’agisse de la ville robotisée, de la nature luxuriante ou du bestiaire fantastique, les dessins se révèlent très agréables. Qui plus est, l'album se présente en grand format et rend donc bien hommage aux illustrations. Une première approche classique, mais agréable…