L'histoire :
Ana Ana a mis tous ses doudous dans sa carriole, qu’elle a attachée derrière son vélo. Puis elle est partie les promener au village, sur le fronton du littoral, où tous les autres enfants se promènent avec leurs doudous. Ensemble, ils font une pause lorsqu’ils aperçoivent une nouvelle peluche-doudou que personne n’avait encore jamais vue : une licorne, avec une crinière rose ! Et puis juste après, une autre, en bleu. Puis une verte, une jaune… Ana Ana explique à ses doudous que de plus en plus d’enfants aiment les licornes et que c’est pour ça qu’on en croise de plus en plus. Une fois de retour à la maison, les doudous sont inquiets. Si les enfants aiment de plus en plus les licornes, sans doute leur petite maîtresse va-t-elle, elle aussi, succomber à l’envie d’en avoir une ! Et sans doute, dans ce cas, qu’elle ne voudra plus jouer avec eux… et les abandonner… C’est affreux ! La crainte se révèle fondée lorsqu’Ana Ana interpelle ses doudous toute excitée : elle vient de voir par la fenêtre qu’un doudou licorne s’est invité chez son voisin direct !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cet épisode, il arrive aux doudous d’Ana Ana, ce qui arrive aux jouets dans le film Toy Story : la crainte ultime d’être remplacé et abandonné, par l’arrivée d’une concurrence plus moderne et attractive. Dans cette saga pour primo lecteurs mettant en scène la petite sœur de Pico Bogue, cette menace prend la forme d’une peluche de licorne, un doudou visiblement très à la mode (votre obligé a passé l’âge de pouvoir l’affirmer, que ce soit en tant qu’utilisateur direct ou même père d’utilisatrice directe… mais si les auteurs le disent, c’est que c’est vrai !). Bref, une forme d’angoisse et de jalousie plane chez les doudous… Et aussitôt un plan de secours est appliqué par un doudou, qu’on ne vous révèlera pas ici, pour ne rien divulgâcher. Dominique Roques scénarise toujours cela pour son (grand) fiston, Alexis Dormal, qui dessine toujours cette histoire pleine de tendresse et de bons sentiments à l’aide d’un trait enfantin plein de détails et de couleurs. Pas d’inquiétude, la guerre des doudous sera pour une autre fois : tout est toujours bien qui se finit toujours bien.