L'histoire :
Stella est hôtesse à bord d’un cargo interstellaire lorsqu’une violente attaque pirate coupe son astronef en deux. Par miracle, elle a juste le temps de se réfugier dans une zone pressurisée et d’enfiler un scaphandre. Mais c’est trop tard : les méchants se sont emparés du chargement et Stella est leur prisonnière. Quand elle se réveille, elle est présentée à leur capitaine comme bonus au butin collecté lors du dernier assaut. Ce dernier ne se fait pas prier pour emmener ce joli brin de fille dans sa suite privée. Le capitaine lui demande de se dévêtir entièrement. Mais à sa grande surprise, ce dernier lui explique qu’il est impuissant. Contre son silence et sa participation à une semaine torride simulée, histoire d’entretenir sa réputation, il lui laisse la vie sauve. Bonne pâte, Stella accepte et finit la semaine copain comme cochon avec le capitaine. Adoptée par les pirates, elle montre alors d’étonnantes aptitudes au combat, ce qui l’étonne elle-même. Mais ces réjouissances sont de courte durée : le gouvernement interstellaire localise la base pirate et fait intervenir la flotte de l’Alliance. L’issu du combat est jouée d’avance. Peu après, Stella est à nouveau prisonnière…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
François Froideval, à l’origine de l’introduction des jeux de rôle en France et créateur de nombreux scénarios de jeux vidéo, est un spécialiste du space-opéra gothique. Il n’y a donc aucune surprise à le retrouver aux manettes de cette nouvelle série, tout de même moins baroque que Les chroniques de la lune noire. Le ton léger, quasiment humoristique, fait parfois penser à Annibal cinq de Jodorowski. S’appuyant sur des dialogues vifs et percutants, Froideval évite astucieusement les stéréotypes : les pirates sont sympas, les forces de l’Alliance sont antipathiques et le personnage de Stella ne s’encombre pas franchement de scrupules. Amnésique, cette dernière ignore son passé apparemment bien garni. Elle est l’ « anamorphose », qu’on peut littéralement définir par un trompe-l’œil, un personnage aux aptitudes camouflées… Le dessin de Francard (alias Franck Picard), également à l’œuvre sur Jeepster, est mâtiné de PAO et saupoudrés de quelques effets informatiques. Son découpage est peut-être un peu chargé, ses couleurs un peu vives… Mais les amateurs de SF ne lui en tiendront pas rigueur tant son trait est dynamique et les décors et l’ambiance parfaitement rendus. Le personnage « bombesque » de Stella vaut à lui seul le détour… Cette créature encore mystérieuse risque de faire très vite son entrée parmi le top des héroïnes de BD les plus sexy !
