L'histoire :
Manon et Kim ont été envoyées en mission par une coalition galactique sur la planète Bellatrix, aux mentalités légèrement archaïques, afin de protéger l’intégrité d’une femme politique qui menace l’ordre politique viriliste. Mais à peine sont-elles arrivées, qu’elles se retrouvent livrées à elles-mêmes, après que tout contact avec leur hiérarchie ait été coupé. En prime, elles se confrontent à la virulence de la mentalité obscurantiste et se retrouvent par exemple abandonnées à un relai en pleine jungle. Flint, un commerçant accepte de les prendre à bord de son antique avion cargo, afin de les emmener jusqu’à la ville de Sermandis. Malheureusement, au relai suivant, tenu par la gentille famille d’Anselme et Mathilde, qui leur vend un Pselomone (une sorte de courgette géante et précieuse), ils se retrouvent attaqués par une bande de bandits bouseux. En dépit de leur tempérament naturellement pacifiste, Manon et Kim sont obligées de jouer du flingue et d’assassiner de sales types, avant de rejoindre leur avion. Mais les bouseux sont nombreux et tirent sur une hélice de l’avion. Le groupe composé des deux terriennes, de l’équipage de Flint et de la famille d’Anselme court trouver un refuge en forêt. Ils se retranchent en haut d’un promontoire rocailleux, en attendant que leurs assaillants, avec des vivres et des munitions très limités. La situation est critique !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures de Kim et Manon sur la planète des bouseux se poursuivent, selon le rythme séquentiel établi par Léo. Ce mode de narration demeure certes efficace sur le plan du suspens, mais il est aussi très linéaire et un peu caricatural. Les héroïnes vont de mésaventures en coups du sort, comme un avatar de jeu vidéo devrait surmonter les épreuves de niveau en niveau. Or à chaque fois, elles découvrent un peu mieux cette planète engluée dans des mentalités rétrogrades et virilistes, sous le joug d’un parti politique d’« adeptes », qui fait penser à la période des westerns sur Terre, mais mâtinée de Servante écarlate ou d’obscurantisme à l’époque de l’inquisition. L’aventure progresse néanmoins fort bien, apportant bon nombre de résolutions et enchainant avec bon nombre de nouvelles contraintes. Elles sauvent leur jeune amie d’une sorte d’orphelinat de Bétharram puissance 10, trouvent de nouveaux alliés dans une jungle pleine de surprises exotiques (l’arbre-village géant, les graines de pselomone, l’étonnant bestiaire sauvage…) et poursuivent leur mission dans l’ombre d’une force discrète dont on ne sait si elle est totalement bienveillante ou foncièrement néfaste. C’est un peu l’effet « mantrisse » des précédents cycles Aldébaran et Bételgeuse… A travers cette nouvelle saga, Léo fait un écho pertinent et métaphorique à notre géopolitique actuelle, en réitérant avec force ses convictions progressistes.