L'histoire :
Suite à une vive dispute avec Chamillart, le contrôleur des finances, Claude Alexandre de Bonneval lui envoie un courrier bien senti, le sommant de s'excuser, sans quoi il passera à l'ennemi. Hélas, cette menace est mal perçue en haut-lieu. Le comte de Bonneval apprend qu'un ordre d'arrestation a été émis à son encontre. Bonneval part alors se cacher à Venise. De là, il tente de se faire pardonner de son écart, en écrivant plusieurs courriers. Hélas, le comte doit finalement abandonner l'idée de rentrer en grâce à la cour de France. Le marquis de Langallerie le convainc alors de faire comme lui et de passer à l'ennemi. Bonneval hésite, mais finit par écrire à Vienne, dans le but de travailler pour l'Empire d'Autriche. Claude Alexandre a tapé dans l'œil du Prince Eugène lors de la bataille de Luzzara, remportée par la France. Il est immédiatement accepté sous le drapeau autrichien, en même temps que Langallerie et le Prince Elbœuf. Présenté à l'empereur, Bonneval est nommé Colonel des dragons et devient le bras droit du Prince Eugène. C'est à Turin que le comte mène sa première bataille pour l'empire, qui se solde par une victoire magistrale. Durant l'affrontement, Bonneval sauve la vie de son frère, César-Phoébus, qui combat de l'autre côté. Les deux frères en profitent pour faire fi des rivalités du passé. Ils décident de partir sur de nouvelles bases...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après nous avoir conté la période durant laquelle son ancêtre était officier français sous Louis XIV (cf. le tome précédent), Gwen de Bonneval poursuit dans cette deuxième partie, sur la période où l'homme devient général d'infanterie sous les ordres de l'empire d'Autriche. Cette période-ci se subdivise en trois grandes parties. La première nous montre le comte fuyant l'armée française et passant à l'ennemi. La deuxième raconte la phase où le héros tente d'être gracié par la cour française, suite au traité de paix entre l'Empire et l'hexagone. Enfin la dernière nous montre le retour en France du comte, qui retrouve sa famille et ses proches. Bonneval prend toujours pour postulat narratif le récit du héros lui-même à l'adresse du chevalier Beauffremont. Le rythme ressemble donc plus à un enchaînement de séquences, qu'à une véritable histoire construite. Cependant, la lecture reste plaisante. Il est intéressant de découvrir la vie hors du commun de ce personnage réfléchi, mais emporté par son caractère frondeur. L'homme est d'ailleurs aussi haï qu'aimé par son entourage. Toujours aux dessins, Hugues Micol offre un style réaliste très personnel et collant idéalement au récit se déroulant au XVIIIème siècle. Notez enfin le changement de durée : la série ne comptera que trois tomes et non plus quatre, comme prévu initialement (faute de succès commercial totalement enthousiaste ?). Le troisième tome, d'ores et déjà baptisé Le Turc racontera le parcours du comte en tant que pacha ottoman à Constantinople...