L'histoire :
Sioban, dernière de la lignée des Sudennes, est triste. Comment sa mère, si pure, si belle, peut-elle épouser cet homme maléfique, ce Lord BlackMore, au regard si noir et si dur ? A-t-elle déjà oublié son père, Loup Blanc ? Mais les choses ne sont pas simples. L’alliance est nécessaire pour le pays de l’Eruin Duela, qui a besoin d’une main forte et puissante pour survivre depuis la prise d’une partie du pouvoir par le félon, le mage Bedlam. Une légende mystérieuse prédit cependant que le jour où, dans les landes perdues qui virent la perte du dernier des Sudennes, Loup blanc, et de toute son armée, une complainte retentira. Ce qui était mort en ces terres revivra et désignera celui qui reprendra la lutte contre les usurpateurs…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voila une BD bien poétique. Dufaux nous plonge dans un monde plein de légendes, de magie et de sorcellerie. Nous sommes très loin des séries d’Heroic Fantasy ou les héros plaisantent, matent volontiers les belles filles et tranchent du gobelin à tire larigot. Ici, ce sont des hommes, bons ou mauvais, qui essaient d’échapper au destin, ou au contraire l’aident à se réaliser. Vous l’avez compris, La complainte des landes perdues est une BD sérieuse. Cela ne dessert d’ailleurs en rien le plaisir qu’on a de la découvrir. Il y a bien ce petit Ouki, bête malicieuse, à la houppette bleue et au ventre extensible, objet de la vindicte du cuisinier dont elle dévalise les stocks. Mais il n’est qu’une soupape destinée à détendre l’atmosphère de cette histoire tragique au parfum d’irréalité. Graphiquement, on est très proche d’une référence dans le monde de la BD : Thorgal. Les univers de ces BD sont assez semblables. Ils sont d’ailleurs tout deux l’œuvre de Rosinski, un gage de très bonne qualité. Un minuscule regret. L’histoire se déroule en deux fois deux tomes et la deuxième partie nous rappelle légèrement la première. Mais la poésie reste présente, avec le grand plaisir qu’on a de lire ces quatre tomes.