L'histoire :
Dali a 25 ans et il est très timide. Il n'ose pas aborder les femmes. Ses fantasmes à la maison lui permettent de vivre de grandes aventures. Mais quand la réalité revient c'est une tique qui lui suce le sang. La panique le prend. Ce n'était pas le bon moment car Bunuel l'attend lors de la première du Chien Andalou. Le cinéaste en fait une présentation horrible. Toutefois, l'enthousiasme du public est total. Le vicomte de Noailles fournit un million pour un nouveau film. Le peintre n'est pas certain d'être disponible. Il doit peindre ses visions, d'autant plus qu'il a une exposition prochainement. « Je cultive ma folie, je l'arrose. Une question de dosage » (p. 24). Elle s'enrichit grâce à la remémoration de souvenirs d'une façon particulière. Les choses montent d'un grade lorsqu'il rencontre Gala. Elle lui fait un effet bœuf. A partir de ce moment, sa vie prend un virage inattendu et surprenant.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est avec plaisir qu'on replonge dans la biographie de Salvator Dali. On connaît la qualité du travail et de la collaboration entre Julie Birmant et Clément Oubrerie, notamment avec un précédent grand peintre, Pablo. D'une part, on suit le récit factuel de vie et de l'autre, les compléments donnés par le chat. Cette combinaison permet de mieux s'attacher aux personnages, de les rendre plus vivant, plus authentique. Or avec Dali, les amitiés ne sont pas forcément des longs fleuves tranquilles. Les turpitudes offrent de la saveur à la vie et à la créativité. On s'immerge très vite dans les rêveries loufoques et attendrissantes de l'artiste. La découverte de l'amour change radicalement son rapport à la vie et au temps. Tout cela s'exprime remarquablement avec les visages très expressifs. La surprise est de taille lorsqu'on arrive à la fin. On est prêt à continuer à être emporté par ce récit bien construit et passionnant. Qu'on soit fan ou non de Salvador Dali, cette folie douce donne à sourire et à faire un bon dans l'Histoire.