L'histoire :
Quelle énigme plane donc autour de Guillaume Montbrun ? Ce jeune homme enthousiaste respire une joie de vivre qui n’a d’égale que son insolence. Il vit en 1825 dans une riche demeure bretonne, sous la tutelle du respectable Honorin de Kernot. Son impertinence est telle qu’il a fait du duel son sport favori, ce dont il s’acquitte en général avec une désinvolture très agaçante pour ses rivaux. Cependant, alors qu’il arrache d’un coup de revolver l’oreille du fils Ar Braz, son père adoptif reçoit un mystérieux courrier. Prétextant cette impudence de trop, le tuteur décide de l’envoyer quelques temps se mettre au vert à Paris, chez un ami. Mais la raison exacte qui pousse Honorin de Kernot à exiler Guillaume vers la capitale demeure confidentielle. A peine a-t-il pris la route qu’un mystérieux assassin anglais poignarde Monsieur de Kernot et se met en chasse de Guillaume. Une fois arrivé à Paris, ce dernier fait la connaissance des frères Sudrie, amis de son père adoptif. Ils s’affairent alors à éduquer le jeune impertinent aux usages du grand monde…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette nouvelle série est liée à La croix de Cazenac, également scénarisée par Pierre Boisserie. Contrairement au dernier cycle de la série mère, il n’y a pas d’excès de shamanisme déplacé à constater pour le moment. Cartésienne et limpide, l’ambiance y est beaucoup plus légère, avec de nombreux traits d’humour liés au caractère chien fou du héros. L’impertinence et la joie de vivre de Guillaume Montbrun en font un personnage très attachant, dont on est pressé de découvrir la destinée. Le terme « eastern » est un néologisme antinomique à celui de « western » : les aventures auront pour cadre la conquête de l’est, via St Petersbourg. Cette ville est en effet à l’origine des aventures des frères Cazenac. Le dessin d’Héloret (de son vrai nom Stéphane Robin) n’a rien à voir non plus avec les planches réalistes et romanesques d’Eric Stalner. Plus en adéquation avec la légèreté du ton, plus limpide que sur son unique série (Le bateau feu), il est mis en relief par la superbe colorisation de Scarlett Smulkowski.