L'histoire :
Il était une fois, dans l’antiquité mésopotamienne, un roi extrêmement puissant nommé Gilgamesh. Pour deux tiers divin et un tiers humain, ce géant à la force sans pareille était le fils de l’auguste génisse Ninsun-la-buflesse et du roi Lugalbanda. Il régnait alors sur le royaume d’Uruk avec ignominie, imposant de manière odieuse ses décisions à ses sujets. Incapable de se révolter, son peuple dut alors invoquer les dieux pour que ces derniers créent un être capable de rivaliser avec le tyran. C’est ainsi que naquit de l’argile Enkidu, colosse sauvage et extrêmement poilu. Dans les premiers temps, Enkidu vivait avec les gazelles, ignorant tout de la civilisation et des humains. Ayant eu vent de l’existence de ce rival, Gilgamesh envoya donc pour l’apprivoiser une de ses courtisanes les plus habiles, appelée « la Joyeuse ». Fidèle à son roi, la joyeuse s’acquitta de sa mission en s’accouplant avec Enkidu durant 6 jours et 7 nuits. A l’issu de cette période, Enkidu décida d’aller à la rencontre de Gilgamesh pour le terrasser. Mais à l’issu du combat de titan qui devait opposer Gilgamesh à Enkidu, une profonde amitié se noua…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Gwen de Bonneval et Franz Duchazeau avaient déjà tous deux travaillé avec Fabien Wehlmann (sur Samedi et Dimanche pour le premier et La nuit de l’inca pour le second), mais jamais ensemble. C’est maintenant chose faite avec Gilgamesh, légende mésopotamienne destinée à couvrir deux tomes. Le scénario se borne ici à retranscrire de la manière la plus fidèle qui soit la légende primitive du roi Gilgamesh, l’une des plus ancienne qui puisse se trouver. Le mythe du héros tyrannique est célèbre dans tout le proche-orient. Initialement transcrite en sumérien (inventeurs de l’écriture), la légende fut successivement traduite en babylonien, assyrien, hittite et hurrite,… avant de se retrouver en BD ! Evidemment, le mode narratif utilisé est plus proche des écrits mythologiques que de la BD grand public. C’est peut-être la raison pour laquelle on parcourt ce premier tome avec détachement, tant les aventures du colosse sont fantasmagoriques. Fidèle à ses hachures claires-obscures, Duchazeau livre un dessin toujours aussi dépouillé et moderne. Particulier…