L'histoire :
Hayden Springworth est bercé depuis l’enfance par les contes et légendes de la campagne anglaise. Et en particulier par une légende : celle des arcs-en-ciel. Selon celle-ci, des Leprechaun cacheraient des chaudrons remplis de pièces d’or au pied des arcs-en-ciel. Cette histoire fascine le jeune garçon, et sa vieille nourrice irlandaise alimente cette croyance. Alors, dès que Hayden en voit un apparaître dans le ciel, il court à travers champs pour espérer tomber sur le fameux butin et confirmer la rumeur. Ce jour-là, il est presque arrivé au but... mais l’arc-en-ciel disparaît, et il percute un homme. Agacé, l’homme lui dit qu’il vient d’interrompre une réflexion pertinente pour la science. Il se présente, il s’appelle Isaac Newton. Hayden est contrarié lui aussi, car son mystère insoluble n’a pas été résolu… En échangeant, ils se rendent compte qu’ils ont un objectif commun : faire toute la lumière sur cette affaire d’arc-en-ciel. Isaac Newton a déjà bien avancé sur les travaux autour de la lumière, et il embarque Hayden avec lui, alimentant sa soif de connaissance. Or bientôt, les deux hommes vont être séparés. Hayden est notamment envoyé pour remplacer son père dans le Béarn, en tant que frappeur de monnaie. Pourtant, cette séparation n’entache pas sa volonté de percer le secret des arcs-en-ciel, et il va persister dans cette voie.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cédric Mayen (Edelweiss, Sac à diable, Poltron minet) s’associe à Laura Lorio et Ricci Roberto au dessin pour nous proposer une aventure aux mille et une couleurs. Nous suivons Hayden, qui est fasciné par la légende autour des arcs-en-ciel, selon laquelle un chaudron rempli d’or attend celui qui se rend à son pied. Il veut percer à jour ce mystère, il veut confirmer la théorie. Alors il essaie, sans cesse, mais échoue. Cependant, sa rencontre avec un certain Isaac Newton pourrait changer la donne. L'histoire mélange les genres et propose une aventure fantastique. Si au début, le scénario s'ancre dans le réel, celui-ci devient de plus en plus énigmatique, incluant des éléments magiques au fur et à mesure que le récit avance. Le lecteur bascule de la réalité à la légende. Graphiquement, les illustrations sont très colorées, les dessinateurs ont joué la carte des couleurs de l'arc-en-ciel au maximum, permettant d'être en accord avec le récit. Chaque chapitre s'ouvre sur l'une des couleurs de l'arc-en-ciel, et les illustrations qui en découlent ont cette dominance de ton. Cela rappelle même l'album jeunesse Le magicien des couleurs d'Arnold Lobel, dans les utilisations de la couleur. Cette fable réinterprète la célèbre légende des arcs-en-ciel, en confrontant sciences et magie, réel et fantastique.