L'histoire :
Gabrielle assiste à un accouchement. Malheureusement, l'enfant, une fille, ainsi que sa maman, meurent en couches. L'enfant est tout de même présenté au père, qui est tenu informé de la situation. Il fera le nécessaire. Gabrielle sort de la pièce et retrouve ses amies. Elle est pensive. L'homme paraissait soulagé que son enfant soit une fille, comme si cela était un peu moins triste que s'il avait eu un garçon mort-né. C'est déjà la troisième femme qui meurt en couche depuis le début de l'année. Tant de risques et de souffrance pour donner la vie... Nous sommes en 1568 et la France est en paix... du moins en trêve. Le manque d'argent avait conduit à un accord avec les réformés après l'attaque de Meaux. Gabrielle vit à la cour depuis maintenant quatre ans. Si elle a gagné des amies, elle a aussi ouvert les yeux et perdu des illusions. Ses rêves d'harmonie viennent se heurter à la réalité extérieure et intérieure à la cour. Tout est une question de parenté, de clientèle, de clans, de liens. Ils protègent et contraignent et il vaut mieux avoir le bon réseau de connaissances. Pour Gabrielle, c'est sûr. La trêve ne devrait pas durer longtemps...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Manon Textoris continue de nous conter les aventures de Gabrielle à la cour de Catherine de Médicis avec un second volume qui s'attarde cette fois sur la période de la Saint-Barthélémy. Lorsque nous débutons ce tome, la tension est palpable malgré une trêve déclarée. Au niveau politique, tout est très tendu, Gabrielle le sent aussi : cette paix ne durera pas éternellement. Elle continue toutefois à mener sa vie à la cour, découvrant l'envers du décor politique, s'appuyant sur ses histoires d'amitié, éprouvant quelques sentiments amoureux. Elle s'affirme progressivement. N'oublions pas que le récit met en avant l'aspect historique et donc, les intrigues peuvent paraître complexes, les liens entre les personnages également, et la « caméra » de la bande dessinée n'est pas uniquement tournée vers Gabrielle, mais gravite autour d'elle et de son environnement. Les néophytes de l'époque et de ses enjeux peineront à raccrocher les wagons et saisir l'ensemble de l'œuvre. Par ailleurs, même si le dessin est propre et soigné, la contrepartie des récits historiques est souvent la quantité de personnages en scène... Il peut parfois être difficile de les identifier ou de les repérer.