L'histoire :
Été 1967. Antoine Lafarge a 15 ans. Il vient de remporter un tournoi de tennis face à Érick. Dans les tribunes, ça s’échauffe ! Le père d’Érick, mécontent du résultat final, le fait savoir au père d’Antoine, Louis Lafarge, qui reste stoïque devant autant d’agressivité. Antoine et son père quittent le tennis club, pour aller dîner. Pendant leur repas, Mr de Noé vient saluer Louis Lafarge. Les deux hommes s’étaient rencontrés à Washington. À l’époque, ils avaient discuté à propos d’un certain Popov, qui avait tout de l’espion soviétique. Ce Popov vient de remonter à la surface. Mr De Noé invite Louis Lafarge et son fils à prolonger la soirée dans sa villa, située à quelques kilomètres d’ici. Monsieur de Noé monte dans la DS de Louis. Antoine prend place dans la Mini de la fille de Noé, accompagné de ses amis. Antoine fait connaissance de Joan, une amie de Noé. Cette jeune femme intrigue le jeune Antoine, tombé sous le charme. Louis et Antoine reprennent la route et sont pris en chasse par le père d’Érick. Ils parviennent à le semer pour rentrer chez eux. Le lendemain, ils apprennent de la bouche de la police que leur poursuivant est mort au volant de son véhicule, en tombant dans un ravin.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
À l’origine, Diabolik est un personnage inventé par Angela et Luciana Giussani. Cette BD, créée en 1962 et publiée en petit format, est une référence en Italie et a même fait l’objet d’une adaptation cinématographique par le grand Mario Bava. Thierry Smolderen, fan de la première heure, s’empare de ce héros-criminel masqué et lui rend un vibrant hommage avec L’été Diabolik. Il reprend ici les attributs de Diabolik, comme la fameuse Jaguar Type E, mais là s’arrête la comparaison. Il réinterprète totalement le mythe à sa façon en mettant en scène une histoire mêlant espionnage et littérature populaire. Le récit qui s’articule en deux parties, l’une située en 1967 et l’autre 20 ans après, raconte l’histoire d’un adolescent en pleine découverte amoureuse et un drôle de père qui cache des choses. Le scénario est prenant de bout en bout, avec son lot de rebondissements et de références (le magazine Pilote, James Bond…). La deuxième partie révèle au fur et à mesure les zones d’ombre grâce à la science narrative de Smolderen. Alexandre Clérisse, son compère graphiste, avec lequel il avait développé l’excellent Souvenirs de l’empire de l’atome, éblouit par sa virtuosité. Il emprunte au design italien, aux dessins animés Hanna-Barbera, aux couleurs radicales de l'artiste belge Guy Peellaert ou encore à l’œuvre picturale de David Hockney, toute la matière graphique pour créer un univers bien à lui. Il vire même au psychédélisme avec des planches sous acide, totalement délirantes et quand Antoine expérimente du LSD. C’est une vraie réussite sur toute la ligne. Nul doute que cet album rencontrera un succès public et critique.