L'histoire :
Marcus a été touché par une flèche empoisonnée, alors que lui et ses hommes tentaient de reprendre leur sort en main après des semaines de travail dans les mines de la reine Galliela. Lorsqu'il se réveille d'un long sommeil, il découvre que ses légionnaires sont désormais intégrés à la vie des indigènes. C'est Publius qui lui révèle qu'il est resté inconscient pendant plus de deux ans. Mais il lui révèle aussi que Falco et Aquila ont du être enfermés dans un cachot. Ses premiers pas vont lui permettre de découvrir l'empire dont il rêvait lorsqu'il a quitté Thèbes sur la trace des bijoux d'un mystérieux guerrier africain. L'expédition d'origine devait lui permettre de conquérir un nouveau royaume pour étendre la puissance de Rome vers le sud de la Libye. Maintenant qu'il se réveille au cœur d'une civilisation puissante au potentiel en partie inconnu, il lui faut concevoir une nouvelle stratégie de prise de pouvoir. Mais très rapidement, c'est la fascinante reine Galliela qui le convoque. Celle qui a veillé sur lui chaque soir, le visage incarné de la statuette que Marcus porte sur lui depuis son départ d'Egypte...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le mystère continue de peser sur le sort de Marcus après cette Expédition vers le cœur de l'Afrique. L'interrogatoire du romain, prisonnier à Thèbes quelques années après les faits qui sont relatés ici, semble indiquer un bouleversement à venir. La technique narrative est habituelle, tant au cinéma qu'en BD. Mais elle fait peser sur les épaules du scénariste une grosse responsabilité. Il faut être sûr de son coup pour se permettre le luxe de révéler l'échec de son personnage principal d'entrée de jeu. Avec la découverte du royaume de Galliela, ce nouvel épisode renforce la dimension individuelle des aventures de Marcus. Sa personnalité et son attitude face à la reine africaine sont désormais au centre de l'intrigue, ce que les deux premiers tomes ne laissaient pas forcément présager avec leurs décors somptueux et leur mise en scène pleine de démesure. Le dessin de Marcelo Frusin a d'ailleurs évolué au fil de l'aventure. Plus sobre et moins démonstratif, toutes proportions gardées, car les expressions des visages des protagonistes ne donnent toujours pas dans la nuance. Cela dit, quelques pages en trois grandes cases donnent de l'air à cette histoire quelque peu oppressante, et le dessin désormais moins lourd de Frusin contribue à une meilleure lisibilité. Tout repose désormais sur le prochain tome qui devrait conclure l'aventure d'un cycle dont les couvertures épiques ont, avec le recul, un petit côté exagéré...