L'histoire :
Emilie est une de ces danseuses qui s’exhibent en remuant des seins pailletées et des fesses plumées sur les planches du Moulin rouge, au début du 20e siècle. Qu’on la reluque sur les planches, passe encore, mais qu’un vieux baron sénile vienne jusque dans sa loge, c’est trop. Malheureusement, le caractère bien trempé d’Emilie lui coûte sa place. Ça n’est pas grave, elle en a vu d’autres, et en dépit de ses problèmes d’argent et d’une vie sentimentale utopique, Emilie sourit à la vie. Mais la vie lui sourit également : elle apprend qu’elle hérite d’un trisaïeul décédé il y a plus d’un siècle. Des appartements d’un étrange notaire aux confins de l’Irlande brumeuse et mystérieuse, en passant par une énigmatique conspiration, voilà Emilie engagée sur des pentes bien fantastiques...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Tout comme Emilie, le lecteur se demande où cette aventure va la mener. Dans Le domaine Hatcliff, premier tome de la nouvelle série de Magnin, L’héritage d’Emily, le suspens est parfaitement ajusté. Y aurait-il finalement une explication cartésienne, allons-nous plonger dans un univers féerique ou juste rester à la frontière du réel ? Si au départ le travail graphique de Florence Magnin peut dérouter en raison d’une couleur directe assez... colorée, le résultat est loin d’être loupé. Quel boulot ! Au scénario et au pinceau, Magnin nous livre un énorme travail de recherche, de précision et de constance. Intrigué par cet héritage piégé, le lecteur n’aura d’autre choix que de patienter pour la sortie des deux autres tomes de la trilogie.