L'histoire :
Pour éviter que leur or tombe entre les mains d’Hitler et son armée nazie, les autorités belges ont confié leurs réserves monétaires à la Banque de France. Leur déconvenue est donc de taille lorsque deux ans plus tard, en 1941, ils découvrent que leur or a été remis par ces derniers aux autorités allemandes ! Loin d’abandonner pour autant, les représentants de la Banque Nationale de Belgique (BNB) assignent leurs homologues français devant les tribunaux de New-York. Pendant ce temps, un groupe hétéroclite composé d’un mécano, d’un marine, d’un indépendantiste ivoirien et d’un ancien officier français est toujours sur les traces de « l’or des belges » afin de le récupérer… Actuellement stationné à Bamako, le groupe doit composer avec un élément encombrant : le belge Joost Van Der Meuleen. En effet, alors que le groupe essaie de rester discret, ce nouveau membre est une grande gueule parlant des africains dans des termes peu flatteurs. Pour calmer les esprits des bamakois commençant à s’échauffer, l’ivoirien Dickens conseille aux « blancs » de quitter les lieux et de l’attendre plus loin avec leur camion. Pendant ce temps, les 100 premières caisses de lingots sont arrivés à Berlin au siège de la Reichsbank. Un représentant de la BNB est présent afin d’attester de leur authenticité…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans les années 40, le roi des belges a confié l’or de son pays à la Banque Nationale Française afin qu’elle le mette à l’abri de la convoitise des nazis, qui en avaient besoin pour acheter les matières premières qui leur manquaient pour agrandir leur armement. S’inspirant de ce fait historique, les scénaristes Pierre Boisserie et Philippe Guillaume nous offrent une passionnante fiction dont voici la seconde et dernière partie. On suit toujours les pérégrinations d’un groupe hétéroclite suivant les allemands et l’or des belges à la trace. Ils découvrent en alternance ce qui se trame du côté de Berlin ou encore comment le Roi des belges, retenu captif au château de Laeken, se joue des émissaires du troisième Reich. Bloqués en Afrique durant cinq mois, le temps que le niveau de l’eau du fleuve Niger remonte suffisamment, les allemands, comme ceux qui tentent de faire main-basse sur l’or, doivent prendre leur mal en patience. En ce sens, ce tome 2 se montre plus calme et moins explosif que son prédécesseur, mais il offre tout de même une conclusion à la hauteur. La mise en images de Stéphane Brangier est toujours aussi élégante et plaisante. Le dessinateur offre un style rappelant celui de José-Luis Munuera, en moins caricatural, et nous régale tout au long des 64 pages de cette conclusion. Bref, un sympathique diptyque sur un événement assez méconnu de la seconde guerre mondiale.