L'histoire :
Catherine Meurisse arrive au Japon. Elle va s'y installer quelque temps pour effectuer une résidence artistique. Elle a besoin de renouveler son inspiration et compte bien s'inspirer de toute la beauté des paysages japonais. Elle a un objectif : peindre la nature. Elle veut renouveler sa banque d'images mentales, trop occidentalisée, s'inspirer d'une nouvelle culture pour créer de nouvelles choses. Mais lorsqu'elle ouvre sa valise, elle s'aperçoit qu'elle a oublié ses pinceaux... Elle a besoin de se reposer avant toute chose ! Alors qu'elle se décide à faire une sieste, elle voit passer une ombre suivie d'un bruit. Elle ouvre la fenêtre et découvre un tanuki ! C'est la première fois qu'elle en voit un. L'animal disparaît dans les fourrés et elle décide de le suivre. Il s'avère que le tanuki est doté de parole et qu'il a même le sens de l'humour. Il lui offre un pinceau en poil de tanuki, lui montre comment se servir d'une pierre à encre. Elle est désormais prête pour découvrir les paysages japonais ! Au cours de son escapade, elle va rencontrer un autre artiste, à la recherche lui aussi de l'inspiration. Lui voudrait peindre une femme...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Catherine Meurisse revient avec un nouvel album, qui s'inscrit dans une veine similaire à La légèreté. On y retrouve une thématique proche, une résidence d'artiste pour trouver l'inspiration, une immersion dans une autre culture, moins occidentale et beaucoup plus exotique cette fois-ci. Et un dessin similaire : de grands et beaux paysages minutieux et colorés, accompagnés d'un petit personnage humanisé plus simplifié et détouré, qui se détache visuellement des décors. Cette nouvelle bande dessinée est venue à l'artiste à la suite de deux voyages au Japon : une première résidence d'artiste à Kyoto, puis un an après, lorsque le typhon Hagibis avait dévasté une partie du pays. Elle y a découvert deux faces de la nature : à la fois merveilleuse et inspirante, mais aussi incontrôlable et dévastatrice. Graphiquement, nous retrouvons de grandes inspirations des estampes japonaises, des maîtres de la peinture comme Hokusai. Mais on pourrait presque reprocher une vision qui reste fantasmée, idéalisée, occidentalisée de ces paysages, de cette culture. On se promène avec elle dans des paysages inspirants, paisibles, où la nature est reine, où l'humour est toujours présent. La narration s'inspire du conte, des légendes japonaises, du voyage initiatique. Nous suivrons son personnage, poursuivant un but (la recherche d'inspiration artistique), et qui, au cours de ses pérégrinations, fera de multiples rencontres, avec des hommes et des femmes, et même des tanukis bavards !