L'histoire :
La révolte est loin d’être terminée ! Après avoir défendu corps et âme la cause animale, Didier et ses fidèles compagnons d’infortune partent en croisade contre Titi 1er roi des punaises de lit et dictateur à ses heures perdues. Désormais membres de la résistance, Didier accompagné de Jean-Louis et consort emploient leurs compétences pour subsister. Personne ne peut les aider dans leur combat et pendant que Titi 1er continue de plagier les one man show d’artistes américains, la résistance doit faire face à l'arrivée d’un nouveau membre : un chat gris aux allures de matou terminator. C’est en lui demandant quelle est la capitale du Mozambique que Jean-Louis va se rendre compte qu’il s’agit en réalité d’un Chat GPT.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir défendu la cause animale dans un premier volume, Guillaume Meurice et Sandrine Deloffre sont de retour pour parler politique et intelligence artificielle. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’humour ne fait pas forcément un bon scénario. Avec une nouvelle cause à défendre, les deux auteurs construisent une histoire autour d’une avalanche de blagues qui font parfois mouche. Passée « la surprise » du premier opus, les éléments comiques deviennent vite redondants (Jean-Louis le renard pas si futé, les interruptions de phrases intempestives, les glissades qui pourraient être fatales à la bienséance…) et l’histoire développée ici n’est qu’un prétexte pour fourrer toutes les préoccupations d’actualités qui taraudent les auteurs. Toutefois, certaines blagues fonctionnent, comme celle de répétition avec les capitales demandées par Jean-Louis. Mais dans l’ensemble, les calembours et autres jeux de mots et d’esprits sont forcés, comme pour s’adapter à un public jeune (l’utilisation à outrance de « il a dead ça » ou de « banger » en témoigne). Même si cette démarche semble s’inscrire dans celle d’une critique, le tout est bien trop outrancier pour réellement toucher du doigt ce que la BD veut faire. Graphiquement, Sandrine Deloffre nous offre (vous avez la réf ?) une composition enfantine qui, tantôt amuse avec certaine trogne (celle de Jean-Louis) et tantôt paraît brouillonne. En faisant l’impasse sur son message et son discours, la lecture de ce second volume de La révolte sans précédent vous tirera toutefois quelques sourires. Et c’est déjà ça.