L'histoire :
De retour au Navarin (un état rappelant la France du dix-neuvième siècle) après un bref exil à la cour de Bolonie, le clan des modernistes doit constater son échec face aux passéistes installés au pouvoir. Ariane Liftier, alias la voleuse du Père-Fauteuil, prend ses distances avec le mouvement. Mais son amie Andrée se retrouve accusée de meurtre, suite à une machination du chef des passéistes. Il ne reste plus aux deux femmes qu’à se réfugier chez les insoumis, un groupe anarchiste en lutte contre les « capitalos ». Ariane en oublierait presque l’homme-mystère, qu’elle aime en secret.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le récit va de péripétie en péripétie à un rythme effréné, tout en multipliant les références au premier album de la série. Autant dire que le lecteur peut se retrouver un peu perdu. La narration d’Ariane ne manque néanmoins pas de fraîcheur. Loin de toute description, elle vole d’événement en événement, et oscille toujours entre désespoir et envolées euphoriques. L’utilisation des Unes de journaux permet de concentrer au maximum l’action. Corollaire de ce rythme très rapide, le dessin se cantonne ici au rôle d’illustration. Yoann en tire parti en s’offrant des planches de trois cases chacune, dans lesquelles il peut composer des images expressives, parfois un peu outrées. Comme pour le récit, ces outrances sont séduisantes… mais un peu usantes à la longue.