L'histoire :
Le concombre se retrouve chez son éditeur « Le clairon des Ardennes » pour la signature d’un nouveau contrat. Visiblement, son éditeur semble perplexe quand à la nouvelle BD que lui présente le concombre. Il n’est pas emballé par le titre, mais le concombre ne veut rien entendre : à lui, il lui plaît. Les choses se gâtent quand son éditeur lui dit qu’il a signé un contrat qui l’engage à respecter certaines clauses. Surprit, le concombre demande à le voir et reconnaît aussitôt que ce n’est pas signature. En effet, son vrai nom est Lovelace Cucurbite. Son éditeur découvrant son vrai nom lui demande un autographe car il est fan de ses chansons mondialement célèbres. Lovelace s’exécute et signe la feuille que lui présente l’éditeur. Après coup, il s’aperçoit des lignes en amont et demande ce que c’est… L’éditeur s’explique en lui disant que ce n’est qu’un addendum pour les droits dérivés. Le concombre comprend alors, perplexe, « les droits des rivets ». Au même moment, arrive tout un groupe de rivets en manifestation, revendiquant leurs droits. Pris de panique, Lovelace et son éditeur tentent de fuir. En fait, cette histoire de droit des rivets commence légèrement à lui gonfler la turbine au concombre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après près de 15 ans de retraite anticipée, le plus célèbre des cucurbitacées nous revient sous la plume de son auteur, Nikita Mandryka, pour une aventure inédite, mais néanmoins toujours rocambolesque et complètement déjantée. Son personnage, né dans Pif en 1965, puis évoluant dans Pilote dès 1967, est devenu un indispensable du 9e art. L’univers du concombre est parcouru d’aventures plus ahurissantes les unes que les autres. Le lecteur se trouve embarqué dans des histoires dont les non-sens et les dérapages de langage sont le quotidien. Il faut bien s’accrocher à la rambarde pour y comprendre quelque chose. Le concombre lui-même se perd parfois dans ses propres aventures. Les intervenants sont plus loufoques les uns que les autres, à l’instar du rivet et de la patate faisant route vers une destination qui n’est autre que le rien du tout. Entre absurdité et humour, le lecteur se retrouve perdu au beau milieu d’un monde rocambolesque dont la constante est quand même le rire et la détente. On passe un bon moment de lecture, quand bien même beaucoup de choses nous échappent. Le dessin particulier de Mandryka, un peu suranné dans le style, reste à la hauteur de son personnage : simple mais efficace…
